MISE EN VOIX LOUYSE LARIE
La mère et l'enfant
de Louyse LARIE
(Note de l'artiste : les couleurs ne réflètent pas réellement celles que j'ai peintes)
Dédié à mon amie Evelyne, à ses enfants et à leur adorable poupon, dans le cadre d'une dure épreuve survenue à la suite d'une très grave erreur médicale.
Désirant informer afin de prémunir tout un chacun face à cet acte de gravité impardonnable, elle m'a suggéré de vous faire partager mon poème en ce lieu.
Le jeune enfant vient de souffler sa première bougie.
Bébé Lenny s'en va-t-en guerre !
Déjà douze mois que le poupon gazouille au grand vent, lui demandant à quel dessein lui a-t-il tracéson destin !
Le souffle naissant frissonne, ainsi qu'une aile dorée extraite de la paupière de la résilience avec une vigueur exceptionnelle !
Quelques rayons de lune tout juste ouvragés, chacun d'eux ourlé des trente boutonnières d'un rêve enchanteur, et voilà que le tout-petit Lenny est tombé d'un paradis douillet un premier juin de bonheur !
Sa frimousse d'or a tissé le canevas d'une image de tendresse, pour illustrer la naissance et pour écrire une nouvelle fable sur la couche de l'enfance fruitée !
Méticuleusement brodé par la frêle matrice au labeur, et l'écheveau de l'amour, le minuscule foie encore ensommeillé dans un écrin de satin protecteur, tout juste enrubanné de la candeur maternelle se vit aussitôt dépouillé de sa foi nourricière, tandis qu'expulsé à son corps défendant de l'enveloppe de velours à huit reprises, pour se voir remodeler encore et encore sur le champ d'une bataille chirurgicale !
La douleur apprivoisée de la couleur de l'injustice nest que le ressort de la désolation, pendant que l'incompétence poursuit sans vergogne l'exercice médical de l'acte de négligence impardonnable, avec d'autres angelots remis à ses soins en toute confiance !
Tandis qu'auréolé d'un diadème d'ébène, le chérubin Imperturbable se cramponne à la main réparatrice courue, de vocalises en babillages, et tout guilleret, il s'en amuse, engrangeant à son actif une robustesse hors pair, escortée d'un courage inouï, traduisant les signaux témoins de l'émotion du langage corporel , sous l'effet de l'innocence cajolée !
De fil en aiguille, les maux de la rage familiale s'évanouissent dans les mots de l'espoir d'un lendemain reconstruit, à force de persévérance, et de croyance en l'habileté d'un scalpel à la pointe, pendant que le bambin frétillant à l'approche attendrie oeuvre sans relâche, pour s'en délivrer et bâtir son quotidien de la quiétude en latence !
Le poussin repu, nourri de la fibre utérine en réserve, s'épanouit comme si de rien n'était, à bien imaginer le câlin hors la maille chirurgicale, sans que le sourire sucré, distribué à profusion ne vienne s'émousser pour autant, tant il est bien rassurant pour lui, de s'enrouler de la cape de la douceur génitrice, quand bien même, ne le serait-ce qu'en milieu hospitalier depuis un an déjà !
Ainsi décousu et recousu plus de huit fois, à peu d'intervalle sur le chapelet des quatre saisons endolories, Bébé Lenny s'en va -t-en guerre contre fatalité et blessure froissées !
Ses sourires expriment sa loi candide, sa tonicité est sa force, il sourit à ces mésaventures d'un œil coquin, et pour seules mimiques, l'enfançon marmonne à l'entourage attentif les prémices de la communication !
Comme si la magie des cieux repentis l'avait saupoudré d'une myriade de poussières d'ange, le très jeune champion plus pugnace que de coutume sait bien que désormais, l'avenir appartient à sa veine reconstruite du progrès de l'humanité, et de ses premiers pas fraîchement dessinés sur un ruban de clichés attendrissants, un premier juin d'anniversaire !
Le 01/06/2014
Toile et texte protégés et déposés
sur le site iPagination
Petit Lenny, ce soir du 18 septembre, tu dors, hélas, encore à l’hôpital. Que l'amour si fort des tiens ainsi que les mots de Louyse, amie très proche de ta Mamie, viennent border ton sommeil et apaiser tes souffrances en un câlin très affectueux.
Avec émotion, je publie cette page et t'envoie tout le courage qu'il te faut encore et encore, petit bonhomme que je ne connais pas... Que tous les lecteurs et auditeurs t'offrent la même énergie positive.
Douce nuit à toi, Petit Lenny, des baisers tout doux,
Tippi.
L'innocence de l'enfance face au monde chirurgical, un texte délicat, amplifié par ta voix chaude Louyse, un texte généreux, tout en pudeur, un récit d'amour, que je vais m'empresser de partager sur mon mur aussi je m'incline devant tant de beauté et te tire ma caquette bien bas ! Gros Bisous et merci ma très chère Louyse !
RépondreSupprimerTrès touchée par tes généreuses visites, tes partages, tes profonds commentaires, tes lectures attentives et ton sens de l'ouverture...
SupprimerComme tu l'as compris, je suis de très près l'état de santé du poupon Lenny...
J'ai la conviction que la sortie du tunnel est très proche, à fortiori parce qu'il est dans de bonnes mains et parce qu'il est doté d'une force extraordinaire..
Grand merci chère Epo et gros bisous..