Présentation par Durandal
Muse de lune
Je n’aime pas écrire, je préfère
me promener et me raconter des histoires. Rien ne me plaît tant que
de lire ou écouter de bonnes histoires, parfois même d’en
raconter. Une promenade à travers les livres, vivre près des autres
ou près d’une fenêtre ouverte… sont autant d’occasions pour
accueillir l’inattendu le sourire aux lèvres et le créer aussi
parfois.
Mais il faut s’y résoudre, seule
l’écriture permet de fixer les récits. Rester assis devant son
ordinateur n’amuse personne. Que puis-je inventer sur mon clavier
sans avoir préalablement lu, vu, observé.
Tout récit se fonde sur
une part de vérité, je me contente souvent de réagencer les
éléments.
Celui qui traque l’intrigue ne se
repose jamais. Son esprit, sans cesse aux aguets épie ce qui se
passe autour de lui pour trouver matière à sourire et construire un
nouveau texte. J’écoute mes émissions de radio préférées un
crayon à la main pour nourrir ces futurs récits.
Je peux alors
rêvasser et me raconter des histoires. Qu’est-il de meilleur ?
Soigner une expression, détailler un fait, affabuler un tantinet
pour amuser l’auditoire. Être en éveil et tant pis si cela ne
fonctionne pas, je recommence, persuadé que l’assiduité finit
toujours par payer.
Mon écriture gagne en fluidité
lorsqu’en empathie avec mon personnage, je lui prête ma plume et
qu’il me vole ma montre. À mon insu, il établit des ponts entre
les événements qui caracolent dans le joyeux désordre de ma
mémoire ou sur mon bureau.
Je sors alors de moi-même (enfin je le
prétends) jusqu’à ce que je m’étonne de retrouver sur ma
feuille ces souvenirs que je croyais oubliés. Je m’empresse,
alors, de les inclure dans mon récit de peur de les perdre pour de
bon. Parfois, je les supprime, effrayé à l’idée que quelqu’un
puisse lire derrière mon dos ce que je viens d’écrire.
Lorsque
l’écriture a raison de mes capacités d’attention, je repose un
livre sur mes genoux et pour peu que la lecture m’émeuve, je
repars en chasse pour écrire de nouvelles aventures.
— Mais au fait, qu’est-ce qu’une
bonne histoire ? me demandait un de mes amis.
— C’est une histoire qui m’intéresse, qui évoque un sujet qui me concerne. C’est une histoire dans laquelle je me sens investi, un héros avec lequel je fusionne, un héros qui aurait endossé mon costume en quelque sorte. Un livre dans lequel l’auteur se baserait sur mon propre passé pour construire son récit. Une histoire pleine de rebondissements, j’accepte même les scénarios incroyables s’ils sont truffés d’émotions. Et si le héros ne sort pas vainqueur, je n’en fais pas un drame pourvu que je vibre.
— Tu veux me convaincre qu’il n’existe pas de bonnes histoires, reprit tristement mon collègue.
— Ne crois pas cela, toutes les nuits, la fée qui veille sur mes rêves m’en raconte plusieurs !
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Durandal est très actif autant en animateur qu'en participant aux ateliers d'écriture d'iPagination et d'ailleurs. Ce qui nous fait nous surnommer tous les deux "Coloc" ! Car nous en avons partagés pas mal de ces sujets avec ou sans consignes !
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
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RépondreSupprimerSylvaine Rapaud20 octobre 2014 13:18
Il fait bon vivre baigné par la clarté des prunelles blondes de ta belle muse vagabonde. Elle nous promet de beaux voyages immobiles, les yeux et les oreilles grands ouverts.
C'est le pouvoir du vent qui souffle sur les tempes :-))
Amaranthe