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samedi 24 janvier 2015

THIERRY TOUGERON - EXTRAITS DE POLAR BROCART






Deux courts extraits du roman policier de Thierry Tougeron


L'ASTUCIEUX



Thierry Tougeron l'auteur





Des heures que cela durait.

Premier extrait : L'attente.


Interminable, comme une envie de prolonger la nuit. Interminable, surtout pas minable. Une étendue sereine pour placarder les moments de solitude et de doute. Douter de tout. Le doute est la pierre angulaire de la vie. "Je doute parce que je suis".


En face de lui, sur un monticule de terre légèrement retourné, piétiné à en arracher l'herbe, beau comme après la campagne de Prusse, il la regardait calmement avec un sourire d'ange. Comme elle était belle! Une vraie reine des Mirages, avec toute sa mythologie inconsciente qui rayonne même la nuit. Il la connaissait si peu mais c'était comme s'il l'avait toujours su. Le parfum de sa peau lui parvenait par vagues, selon la direction du vent. Et à La Rochelle, le vent tournait, en permanence.






La voiture du commissaire








Deuxième extrait :


Il arrivait toujours le premier au bureau, vers six heures moins le quart. Pas coiffé, le café déjà dans les talons et l'haleine incrustée aux dents.

Sur le sous-main en cuir blanc de son bureau, il avait étalé consciencieusement le contenu de l'enveloppe. Il savait que les analyses ne donneraient rien ou presque.

Dans un premier temps, l'analyse des empreintes sur l'enveloppe démontra qu'il y avait bien des traces mais le criminel astucieux avait pris soin de faire manipuler l'enveloppe par un ou une enfant, qu'il avait sans doute recruter dans la rue en le récompensant par une petite somme d'argent pour poster l'objet, sachant bien que le fichier national n'en contient pas d'une main jeune et innocente. Impossible donc de retrouver ce gosse et d'avoir la moindre piste sur le meurtrier.

Dans un deuxième temps, le papier et les objets glissés dans l'enveloppe avaient été manipulés à l'aide de pinces protégées par du latex. Impossible dans ces conditions de trouver le moindre indice.

Restait alors l'analyse minutieuse du contenu.

Comme toujours, Brocart avait sorti un post-it et noté dessus les mots clés. Dans le détail, le contenu était le suivant:

- 12 cheveux de la victime, lavés parfaitement;

- 2 boucles d'oreilles représentant des crucifix et un pendentif avec un crucifix, passés au désinfectant;

- 1 morceau de coton blanc souillé du sang de la victime, sans particularité en apparence;


- 1 papier blanc avec des lettres découpées dans des prospectus alimentaires puis collées pour écrire la phrase: "Toutes les femmes sont des judas et elles doivent mourir!"






La Rochelle - le lieu du crime !



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Et puis pour voir et entendre l'auteur !










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