Mise en voix par Zibelyne elle-même
Le beau bar
Le beau bar tabac fleure bon
La bière et la biture. Accoudée
Au comptoir je bois et je vois,
Je suis, donc.
Le baryton déclame sur les barbus.
Barbouzards à la barbe noire.
Ces barbares barbophiles barbants
N’ont cure de ton bar à bobards !
Car le barbu au bar ne boit point.
Bar de ville ou bar de campagne,
Les barbants rasent les murs, mais
point
Ne pénètrent dans l’antre de
l’outre
À vin, interdite. Le bar biture, hic !
Le baryton déclame autour du comptoir,
Barrabas fendant l’air du tranchant
De son boc, le barbituré baragouine
Et fredonne, barde triste, la
complainte
Barytone du Bar Riton.
De Barracas à Barcelone, de barcasse
En bardafouac, les clients de bar
soliloquent,
Loufoques, sympathiques loques sur le
dos
Des clientes en cloque.
Regardez-moi ces nibards !
Habillées de barbe à papa,
Les barbouillées tiennent la barre,
soudées
Au comptoir. De Barbizon à Bar-le-Duc,
Les bartavelles barbotent le nez dans
le boc
Sans s’embarguiner d’inutile
baragouin,
Embarquées, furibardes à huer le
Barsac
Sur l’écran bariolé de Bartélémio
(au vin).
Les baroudeuses de comptoir éraillées
Barriquent et barrissent d’aise au
bar
Des barjots. Riez et dansez ! Du
Bar Riton
Au Jean Bar, les jobards sont ceux du
dehors.
Là, dans le Cocoon-Bar
On boit, on vit, on parle.
Dehors ? Dehors rugit le silence.
Là, dans le Village-Bar
On se voit, on pleure, on chante.
Dehors ? Dehors glace l’absence.
Texte protégé
Zibelyne le 8 avril 2012
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