Masque en terre
de Louyse Larie
de Louyse Larie
Elle a découvert la vie
De cette étrangeté
Aux jours de coton
Qui tracent ses pas
De subtils silences
En traversées !
Au tréfonds d'une identité ombrageuse,
Ni noire, ni blanche,
Ni solitaire, ni accompagnée,
Mais seule toutefois
Et d'une singulière différence,
Somme toute en retrait,
Qu'elle est tortueuse sa voie
Pour s'accommoder d'un monde
Où salut ne vaut mieux que vertu,
Qu'il ne fallût !
Dans un univers qui se révèle l'élu
D'un siècle révolu plutôt que résolu,
Comme une mer dévêtue de son immensité,
L'obscurité se fait lactescente
Et la clarté se fait d'ébène,
Tandis que la lune confondue de cinabre apeuré
Se vautre au cœur d'un soleil noirâtre
Pour substance en pleurs, tenter d'abandonner,
Dût-on la trouver suspendue
À la rage du deuil !
Elle se dit mystique
Sinon vagabonde, plus que de coutume,
Que l'errance ne saurait schéma de pensée
Définir d'une âme plus métissée
Qu'on ne le crût, où fut-elle façonnée
D'une empreinte sans passion
Et sans couleur en la condition,
Qu'il serait illusoire de croire que l'entendement
Trouverait forcément usage de dissiper le remords
Par la grâce, en attente du réveil !
C'est ainsi que lové entre le clair
Et l'obscur sortis de leurs repères,
Va le cours de son chemin
Et que sous un climat en peine,
Ce que veut son esprit à la veine
Pressée, ne tressaille ni ne respire
Sans que de noirceur,
Elle n'en débarrasse l'ombrage,
Sans que de blancheur,
Elle n'en fasse blêmir l'innocence !
Là-bas, comme à sa source,
D'où elle puise l'or de ses espérances,
Pour dénouer le chaos
Qui nous lie au bord du gouffre,
Son ambition n'emploie sa force
Et ne destine son dessein
Qu'à combattre les préjugés
Qui compromettront la mise en œuvre
D'un autre regard, afin de remettre l'espoir
En liberté, aise de redessiner la lumière !
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