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mardi 14 avril 2015

MARCEL FAURE - 0241 à 0245 de La danse des jours et des mots




MISE EN VOIX PAR MARCEL FAURE D'UN ÉPISODE





Samedi 19 mai 2012 

L'idéologie de la perfection ne s'applique plus qu'à la qualité du travail et se limite à qualifier un objet fini. L'homme y a renoncé pour lui-même, comme il renonce de plus en plus, à toute altérité en préférant se fondre au lieu de s'affûter.
Dans cet environnement hostile, je m'interroge chaque jour. Par quel miracle ai-je rejoint le camp des fous, des artistes et des enfants qui chantent les louanges des sentiers buissonniers.
Et je me noie dans la beauté des choses pour aborder le réel de travers.



Dimanche 20 mai 2012 

Je ne peux dessiner ce qui vole trop vite. Il m'en reste cependant une perception aigue, comme si la couleur de mon âme en avait été modifiée. L'éclat d'une gorge entrevue, la grâce d'une aile déployée, l'éphémère transformation de l'ombre sous l'arbre inondé de soleil, le reflet sans cesse renouvelé du roseau dans un lac, tout cela à jamais imprimé.
Tout cela et plus encore, l'ébauche d'une caresse, la douceur d'un geste maternel, cette rougeur subite sur vos joues, votre regard qui me brise et s'en va. Et puis tout ce qui n'est pas dit, ces sentiments plus volatiles qu'une odeur, le bruissement de ce qui va naître, tout ce qui sommeille en nous et ne demande qu'à aimer.
Lorsque la nuit se glisse entre mes draps, mon corps apaisé respire et digère l'indicible. Demain, dans la trame serrée des jours j'avancerai léger, imperceptible et superbement plus dense.



Lundi 21 mai 2012 

Le philosophe Luc Ferry, chaque fois qu'il s'exprime développe une philosophie de la générosité s'appuyant sur l'école, l'écologie, le sens de l'effort et le refus de toutes frontières, celles des états comme celles ancrées dans nos esprits. Jusque là, tout va bien, mais il voudrait que cette politique où l'homme occupe la place centrale, soit appliquée par sa " famille " politique : la droite.
Cherchez l'erreur.



Mardi 22 mai 2012 

J'aurais aimé naître un 29 février 2012. Un anniversaire tous les quatre ans, voilà qui aurait été sympa. Ou alors un 32 mai, un jour unique, spécialement créé pour moi. Je n'en aurais tiré aucune gloire particulière mais j'aurais été débarrassé à vie de cette obligation de dire et de fêter un an de plus.
Ce n'est pas tant de voir s'ajouter quelques rides sur mon front, mais cette convenance pesante qui fait que l'on doit recevoir des vœux et en être heureux. Je n'ai jamais aimé les fêtes, et les anniversaires en font partie. A tout le falbala, le décorum, le sapin, les bougies, la rose pour maman ... j'ai toujours préféré l'attention discrète et constante, le petit geste, comme çà, pour rien, le menu cadeau d'un jour ordinaire et la vraie surprise qui l'accompagne.
Ou alors la fête improvisée d'un jour comme les autres, le feu d'artifice au milieu de nulle part, seulement pour chanter sa joie de vivre, la pulsation profonde du sang dans les veines ou cette bouffée d'amour qui empourpre soudain nos joues.
Oui j'aurais aimé naître un improbable brumaire de l'an 77 727 ou de l'an – 18028, avec ce même air, cette même eau sans cesse recyclée.



Mercredi 23 mai 2012  

Le vivier tendre de tes yeux
Le désordre ému de tes cheveux sur l'oreiller
Et moi
Sauvage et ombrageux
Dans les marges du lit
Je cherche un poème
A quoi tu penses dis-tu
Je pense à toi je réponds
Trouvant chaque mot trop lourd
Aucun qui ne soit digne
Pour orbiter

Si près de tes seins













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