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samedi 21 mars 2015

CAT À STROPHES - PROSE OU POÉSIE - QUATRE MAINS CAT & JAVA - 5/6













Cinquième partie vers

Votre verbe haut m’attriste plus qu’il ne m’indigne !
Pourtant mon blanc poudré rougit aux phrases malignes,
Apprenez Monsieur que j’aime le goût du miel,
Et qu’aux plaisirs je suis souvent statue de sel.

Vous me pensez prisonnière de mes quatrains,
Mais mes gardiens sont aussi bien sizains, dizains.

Barreaux sciés,
Aux libertés,
Je peux jouer,
Et m’évader.

Vous m’obligez par tous vos mots provocateurs,
À mettre à nu ce qui chez moi n’est plus douceurs,
Mais cachez donc votre sourire d’allégresses,
Cette confidence n’est point une confesse.

Si jusqu’ici je me suis tue sur certains faits,
Ce n’était pas pour vous cacher un vieux secret,
Mais par respect pour les valeurs de mes aînés,
Qu’à ma naissance ils m’ont offert en doux baiser.

Vous bousculez ma tête dans le même panier,
Que cette bourgeoisie poudrée d’églises sacrées,
Mais mon encre est noire comme celle des « prosiens »,
Et s’active au rouge du sang des citoyens.

Vous n’êtes qu’un bourreau, vous condamnez mes rimes,
Pour vous, compter ses pieds est cordonnier du crime,
Mais avez-vous pensé que soulier bien chaussé,
Peut voyager plus loin que vos pieds nus blessés ?

J’ai brandi mots sur l’étendard révolutionnaire,
Et même rendu gorge sur les livres de prières,
Sur l’échafaud des mots des écrivains passés,
Ma tête perruquée n’a pourtant pas été tranchée.

Je peux comme vous vomir ou bien cracher mes mots,
Sur un comptoir qui pue l’alcool et les mégots,
Et renie point qu’hélas bien trop souvent aussi,
Vous m’y trouvez noyée au fond d’un bon whisky.

Sous les parfums d’une noblesse libertine,
Je suis putain et me régale d’orgies divines,
Les coups de reins de ces messieurs me font grimper,
Jambes écartées au bout d’un ciel de voluptés.

Langues farouches,
Sainte-Nitouche,
Caresses en bouche,
Viens sur ma couche.

Voyez ce sein… outre qu’il a nourri la vie,
Il a donné plaisirs à langues plus hardies,
Et sous ma plume caressante et chatouilleuse,
Bien des cris de jouissances aux verges délicieuses.

À Théophile de Viau délices d’érotisme,
Je dois ma liberté dans le puritanisme,
Une goutte de vin perle sur mon corps de texte,
Pour me droguer aux mots nul besoin de prétexte.

Du fait que vous ayez un jour goûté au sang,
Ne vous rend-il pas aveugle de ces tourments ?
Et la douleur hurlée dans vos vulgarités,
Serait-elle plus entendue que mon cri rimé ?

Nombreux sont mes écrits nés aux mains d’ouvriers,
Et aux ados meurtris leurs maux sur le papier,
S’apaisent en délivrance aux injustices de vie,
S’empêchant de sauter du pont de leur ennui.

Votre « pas de règles » que vous vous complaisez,
À sans cesse m’en chatouiller le bout du nez,
N’est-il pas somme toute une simple obligation,
Que vous vous obligez à suivre sans condition ?

Diantre ! J’en oublierais presque mes bonnes manières,
Me voici honteuse de vous paraitre vulgaire,
Mais après tout, au diable tous ces préjugés,
Ne sommes-nous pas aux portes de l’éternité ?

À bien y réfléchir, mon ami prose, ne sommes-nous pas, par nos différences, quelque peu complémentaires ? Nous agissons comme de parfaits idiots, à nous défendre de nos mots. Vous me parlez de Narcisse. Mais qui était-il vraiment ? Un être fier de sa personne ? Ne le sommes-nous pas nous aussi par notre comportement enfantin. Nous cherchons querelle là où nous devrions rechercher complicité. Je ne vous demande pas de vous renier de vos racines, je réclame juste un peu d’indulgence, et de croire, juste un instant, que nous pouvons pourquoi pas, être de bons amis. À provoquer les foudres du ciel, autant me laisser pétrifier sur le champ, là, sur ce banc, aux doux chants des oiseaux. Mais je ne saurais mourir sans vous avoir poétisé un dernier « je vous aime » d’amitié.


Tous droits réservés

à suivre...







samedi 14 mars 2015

CAT À STROPHES - PROSE OU POÉSIE - QUATRE MAINS CAT & JAVA - 3/6

















Troisième partie en vers 


«  - Prose jolie chercheriez-vous à m’agacer ?
Je vous avoue que ma plume vous hérissez,
Mais mon éducation au cœur des bourgeoisies,
M’invite à me faire fi de votre mépris.

J’ai pris plaisir à cette écoute ne vous déplaise,
De votre discours embelli je suis fort aise,
Et suis surprise d’en aimer son frissonné
Ne riez point, je suis sincère, vous en doutez ?

Je ne saurais vous contraindre à m’affectionner,
Et ne chercherais point à vous le réclamer,
Car dans vos mots se cachent de bien beaux trésors,
Une raison que je ne peux juger à tort.

Prenez ma main quelques instants et écoutez,
Aux murmures du vent, voici mes vérités,
Je ne nie pas être enclavée dans ce jardin,
Mais je suis fleur et papillon, je suis demain.

Vous me pensez aveugle à notre humanité,
Pourtant chaque jour le vent dépose à mes pieds,
Toutes les poussières de ses misères infâmes,
Que je respire aux larmes des prières de l’âme.

Mes mots ne voyagent que sur ce triste banc,
Et je n’écris que mon imaginaire présent,
Mais je connais tout de la vie n’en doutez pas,
Le bel oiseau me chante le monde et son trépas.

À ma naissance je ne clamais que la beauté,
Mais aujourd’hui mes maux au monde sont adaptés,
Certains poètes me jouent chantée en rap de rue,
Vulgarités sur un trottoir à moitié nue.

Proser « je t’aime, un peu beaucoup à la folie »,
Au « pas du tout » en devient vite un bel ennui,
Mais moi je sais poétiser ce verbe « aimer »,
Et d’un seul mot vous faire rêver l’intensité.

De vous à moi je ne veux pas vous offenser,
Mais j’aimerais votre lumière pour m’éclairer,
Vous écrivez vos vérités sans rien cacher,
Ne craignez-vous pas d’endoctriner par vos idées ?

Bien sagement mes strophes grimées aux vers rimés,
Peuvent s’envoler au ciel des milles pensées,
J’offre aux esprits la liberté, le réconfort,
D’interpréter les rêves au gré des métaphores.

Ah ! Monsieur ! Que votre discours m’a chagrinée,
J’ai bu violence au verre de votre intimité,
J’ai bien songé à vous gifler dans l’élégance,
Mais j’ai senti un doute dans votre défense.

Mon bel ami si vous savez porter mes chaines,
Emmenez-moi dans ce tripot qu’on dit sans haine,
Et si ma Rose à votre nom n’a pas sa place,
De ses épines vous vous osez avec audace ».




Tous droits réservés

à suivre...





dimanche 8 mars 2015

CAT À STROPHES - PROSE OU POÉSIE - QUATRE MAINS CAT & JAVA - 1/6












Première partie en vers 




« - Mon bel ami ! Venez près de moi sur ce banc, 

Sous l’arbre joli clamez-moi vos doux tourments, 

Mais vous vous demandez encore qui je suis ? 

Vous ne vous souvenez pas ? Je suis poésie. 




Ressentez-vous la brise légère du vent, 

En souffle coquin sur la fleur des sentiments ? 

Je vais vous conter les doux parfums de ma vie, 

Laissez-vous envahir aux douceurs d’harmonies. 




Dans l’élégance des mots, je suis bourgeoisie, 

Je vis l’aisance des vers en rimes suivies, 

Aux embrassées j’aime une cour peu empressée, 

Rythmée aux voix d’une lecture douce et posée. 




Sans me vanter aux cours des Rois je suis aimée, 

Le Tout-Paris de ma beauté est à mes pieds, 

Mes belles et riches parures d’alexandrins, 

Sont luxes parfaites aux larmes de mes quatrains. 




Monosyllabe en solitude sur nos silences, 

Je joue vacarme en bout du cœur des assonances, 

Entendez-vous ce pas gracieux sur un tercet, 

Qui galbe mon pied aux formes d’un beau sonnet ? 




J’hommage la Rose et trône mélancolie, 

Sur le papier se coule mon encre jolie, 

Je suis courtoise, lyrique ou engagée, 

L’amour est muse sur ma plume dévoilée. 




J’aime le beau et suis noblesse dans mes mots, 

Mon bel ami je peux m’écrire de vos maux, 

Mon corps se grime au double jeu d’un poète fou, 

Je peux le dire, tout me sied, l’absurde, le doux. 




C’est donc à vous, je vous écoute mon bel ami, 

Sous mon ombrelle venez vous mettre à l’abri, 

Racontez-moi vos beaux atouts je suis tout ouïe, 

Au chant gracieux du bel oiseau qui fait son nid ».







Tous droits réservés




à suivre...

Réponse contée en Prose par Java 

CAT À STROPHES

Des mots posés sur des coussinets : Observateurs, partageurs, espiègles, câlins, bondissants !












Caà Strophes





Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.



Cat me confie être ravie de rejoindre le petit monde de l'Écho. Heureux serons-nous, moi pour avoir un nouveau chat dans la gorge et vous chers lecteurs-auditeurs, de petites touches félines à vos fidèles pavillons !



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