Le mot du jour

Qui suis-je?


LA VOIX DE L'ÉCHO

POUR LE PLAISIR DE TOUS: AUTEURS, LECTEURS, AUDITEURS...
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samedi 18 avril 2015

EVELYNE DE GRACIA - L'ESCALIER

BANDE AUDIO ICI


La voix de l' Écho sur une musique de Erik Satie (vidéo YouTube en bas de page)


Tableau de Vladimir Kush




L'escalier


Ma jambe hésite et je vacille, titubant comme si j'étais prise de vertige, emportée par un tourbillon que je ne maîtrise pas.



Ma jambe est là, elle monte une marche qui n'existe plus et m'entraîne toute entière dans le vide.



Je plonge. Où suis-je, pas encore noyée, anéantie, mes jambes n'existent plus et je ne reçois que de violents coups au niveau de l'aine qui m'indiquent que je ne peux plus marcher. Il n'y a plus de sol, la terre molle et accueillante s'est dérobée sous moi et je suis dans une sorte de vide où rien n'existe plus que des coups violents que je reçois chaque fois que j'essaye de marcher.


Il est tard, il est temps de dormir.

Demain sera mieux, bien mieux . 

Demain ne sera jamais comme l'avenir que nous avions prévu, il sera autre.

Comment l'inventer et retrouver la terre ferme? Tous les jours j'essaye et m'accroche à des marches qui s'écroulent sous mon poids. L'escalier n'est toujours pas reconstruit. J'attends et ne perds pas patience.

C'était hier où pour la première fois je me suis dit" il faut te faire confiance", comme si je n'avais plus confiance en moi.

Alors là, c'est trop!

L'escalier est démoli, le pont pour traverser n'existe plus et mes idées partent en sucette.

Ma pauvre fille, ressaisis-toi, sinon tu vas tomber pour de bon.

Je m'invente des titres de noblesse comme Être très forte, Avoir à nouveau confiance, pour trouver l'escalier.

Ça marchera et quand j'aurai trouvé, l'escalier tiendra et je pourrai monter les marches comme avant.

Avant...



Tous droits réservés



Retrouvez ICI la page hommage à Véronique, un havre d'amour et de dialogues entre deux sœurs séparées brutalement l'été dernier.




Ci-dessous la vidéo "Les fils des étoiles" de Erik Satie. Merci d'y rendre visite avant de quitter cette page :-)








samedi 28 mars 2015

ANNA LOGON - GROS TEMPS








Claude Monet « Mer Agitée » - Étretat 1869





« Gros Temps » 






Après les forces d’équinoxes,

Arrachées au ressac rocher

La mer ravale flots blancs,

Roule galets de marbre gris,

Les va-et-vient s’abyment.

Point de voiles à la gîte

Sur la houle qui s’épanche.

Le temps turbulent s’éclipse,

Le jour se confond à la nuit,

À l’équilibre horizon d'un globe

Écumeux ne tournant plus rond.



Voler le courage du vent,

Empoigner son souffle,

Portant ailes rieuses,

Et s’évader en courants.




Anna - 21 Mars 2015 ©

Cliquez sur le tableau de Claude Monet pour retrouver ce texte sur
 L'Encrier d'Anna Logon








;-)  ;-)  ;-) 

 :*  *



vendredi 26 septembre 2014

LOŸS PÉTILLOT - XI B







STALAG - ARTISTE PEINTRE LOŸS PÉTILLOT





"Onze B. 
C'est le nom du stalag où un tout jeune homme a passé cinq ans barbelés en Allemagne, loin des siens, ,entre 1939 et 1944. Ce poème, écrit en ces temps difficiles, portait son espoir. Il nous est transmis par sa fille, Joëlle Pétillot. "






XI B


Ils surgirent tout d'un coup
après le pain d'épices
en passant par le vasistas
(l'habitude des portillons automatiques)

Ce fut d'abord un vélophage de la Garennes-Colombes
qui humait l'Auto avec un tarin à piquer des gauffres
un vrai museau de resquilleur
Il atterrit, les pieds dans le plat,
(le vieux plat qui n'a qu'une oreille
et où mourait doucement une pomme de terre
chaque jour renaissante)
Un gentil zéphyr d'avant-guerre
l'avait raflé au métro St Lazare
alors qu'il sortait par l'entrée
pour attraper le midi vingt-trois.

Nous le serrions sur notre coeur
notre coeur poussiéreux
gros de larmes de quatre ans
quand il s'écria :
"poussez pas !"


Un petit vieillard
serrant d'une manche prudente
une serviette fatiguée
le téléscopait par derrière
Il s'excusa vaguement
le saluant d'un melon myope
et partit
d'un pas menu et circonflexe
de professeur de mathématiques
tourner autour du poêle
qu'il prenait pour une vespasienne

"De la belle !de la belle ! rien que de la belle !
eraillait une voix de vin blanc-citron
C'était la marchande de laitues.
Le corsage blanc étalé sur son commerce,
elle ombrait le trottoir de la rue Lepic
d'une jupe en cloche
Un accroche-coeur bien ciré
posait sur son front
un point d'interrogation castillan
Une grosse bulle d'indifférence
où se reflétaient les arches du Palais Royal
enfermait une sarrigue séculaire
tâtant dune main de momie
la liste des lots non réclamés
qui passait la tête par la poche de son ventre
Sémaphore aux armes de Lutèce
double comète argentée,
l'agent Leclerc
stoppait d'un trille impérieux
une cohorte de scarabés ronflant
se flairant le croupion
se tâtant du pare-choc
La Simca, poisson pilote
collait au ventre du Madeleine-Bastille
requin vert au nez de bull-dog.
Le cabriolet deux cent un louchait de ses yeux jaunes
sur une matrone-panhard
en robe de mariée
tirant ses jupes sur des pieds ballons
Un éphèbe casqué de gomina
contenait, d'un discret gant de pécari,
une mercédès écarlate ;
elle rotait à petits ronrons
par un oesophage annelé
lui traversant six fois
un nez en ciseau à froid.

Un insecte équilibriste à thorax de laine
sinuant comme un toréro,
se bloquait des deux roues
devant une ligne de champignons blancs.
Il repartit, à l'arraché,
pour essaimer la "sixième"
dans des séchoirs
où des dames mangées d'ombre
pendaient une presse cosmopolite
avec des pinces à linge.
Un Noir de la place Blanche
corps de flanelle grise
glissant sur des fuseaux crevettes
 

arborait une petite tête de Prosper brûlé
coiffée d'épinards.
Une fille aux lèvres impossibles
promenait un incendie d'Oréal
à travers des vieillards truqués
et des sauterelles asexuées
sorties du fashionable;
elle fendait la foule d'un sein cônique,
comme une figure de proue.

Derrière un bouquet de coucous
un cocu à carreaux
montait un tandem aluminium
 
gréé d'une poupée aux cuisses de café crème
(Toto de Billancourt
qui la filait depuis Fontainebleau
avait découvert ce jour là
qu'il y avait des biches au bois)


Un Potawe au golf courait la gueuse,
Yves le Boulanger la soulevait
entre le pouce et l'index
le front frangé comme un bébé japonais
et le clairon au poing gauche
Un Jules à la sauvette sortait d'un pébroque subtil
des thunes de cravates
(Allez la p'tite dame, rien que d'la qualité !)


Le zouave de l'Alma
attendait d'un pied immuable
le prochain raz de marée...

Une péniche bicolore
à contre-courant
exhalait une âme de mazout
 
en forme de pneu...

Un télégraphiste illuminé
essayait de capturer une ablette
entre Bercy et le viaduc d'Auteuil...



Les bouquins séchaient
dans des boites incolores,
qui faisaient la queue
sur le parapet...

Notre Dame s'envolait
sur un nuage de pigeons



"Je vais chercher le jus"
Dit l'homme de vaisselle,
d'un oeil humide


Fallingbostel
Mars 43
 



TOUS DROITS RÉSERVÉS

ŒUVRES DÉPOSÉES

Et à retrouver ici 







vendredi 15 août 2014

AUBRÉE - SIMON - HISTOIRE DE PIEDS




MISE EN VOIX ZIBELYNE






Simon - histoire de pieds





Mon collègue Simon est bête comme ses pieds.


L'autre jour, je lui demande d'aller faire des photocopies et le voilà qui revient tout penaud en me disant qu'il ne peut pas parce que le temps est à l'orage. Je le regarde, éberlué, et je décide donc d'y aller moi-même. Vous ne devinerez jamais ! L'appareil avait seulement besoin de toner. 


Toner, tonnerre ? Non mais, franchement ! Peut-on être aussi bête ?


Quand on y pense, je suppose que ses parents, cette nuit-là, ont du le fabriquer au pied levé. Vite fait bien fait. Reste à espérer qu'ils ont, au moins, pris leur pied. Son enfance n'a sûrement pas été facile. Les enfants ne sont pas les derniers à mettre le pied à l'étrier dès qu'il s'agit d'être cruel envers un  demeuré. 

Quant à son adolescence, je n'ose pas l'imaginer. Mais il raconte lui-même que, plus d'une fois, il s'est retrouvé à faire le pied de grue pour les beaux yeux d'une dulcinée. Enfin, il a tout de même trouvé chaussure à son pied. Ce sont ses parents qui ont dû être soulagés. Son épouse leur a enlevé une sacrée épine du pied. En tous cas, la voilà pieds et poings liés maintenant. S'est elle bien rendu compte du personnage qu'elle épousait ?


Parce qu'il faut vous dire en plus que Simon se lève souvent du pied gauche. Les jours de mauvaise humeur, rien ne l'arrête. Pour pouvoir déverser sa bile, il se mêle de tout et surtout des conversations qui ne le regardent pas. Il ne peut pas s'empêcher de mettre les pieds dans le plat. On est obligé de discuter pied à pied parce qu'il ne lâche jamais le morceau. La seule solution pour stopper ces interminables discussions, c'est de le prendre à contre-pied. Ça le déstabilise. Ça lui coupe l'herbe sous le pied.


 Mais un jour, le patron descendra au mauvais moment et Simon risquera la mise à pied. Ce serait quand même dommage parce que, dans ses bons jours, il est le roi du classement. Ces jours-là, il a bon pied bon oeil. Bien sûr, il ne faut pas lui en demander beaucoup plus. Mais, je l'ai vu à pied d'oeuvre, le travail est parfaitement effectué. En fait, s'il n'y avait pas cette immense bêtise, il ne serait pas un trop mauvais collègue.


Enfin ? Voulez vous que je vous raconte sa dernière ânerie ? Simon croit avoir le pied marin. On ne sait pas d'où peut bien lui venir une telle idée. Sa famille est enracinée depuis des générations aux pieds du Jura. Le voilà parti en Bretagne durant ses dernières vacances. Le trajet a été rondement mené, il a aussi le pied un peu lourd sur l'accélérateur. Arrivé sur place, il loue un petit bateau. Un dix-huit pieds, environ cinq mètres quarante. Il ne fait ni une ni deux, il entre de plain-pied sur l'esquif. Evidemment, l'embarcation se retourne, Simon tombe à l'eau non sans avoir heurté le ponton avec la tête. Sa femme, restée sur la jetée car elle a un peu plus les pieds sur terre, se précipite.  Elle hurle et ameute tous les estivants croyant que son mari a déjà un pied dans la tombe. Mais il sort dégoulinant et sans une égratignure.


Vous savez ce que je crois, moi ? Cet homme est un pied nickelé, un filou. Il laisse croire qu'il est bête comme ses pieds mais il se sort de toutes les situations avec un pied de nez !












de la série pieds de nez 

de l'artiste peintre CARO


           



Texte protégé et déposé
sur le site iPagination







vendredi 8 août 2014

TippiRod - TA MAJESTÉ MON IMMENSE - Sur des tableaux de PHILIPPE CHARPENTIER et mise en voix de ANNA LOGON

MISE EN VOIX ANNA LOGON
Sur une musique de Yann Tiersen - Naval - Tabarly




CLIQUER SUR LA VIDÉO SONORE ICI



Tableaux de l'artiste peintre Philippe Charpentier






Ta Majesté, Mon Immense


















Tous droits réservés

Sur Peintures et Poésie






Un merci très chaleureux à Philippe Charpentier qui a répondu très gentiment à mon invitation de publier ses toiles sur Votre Echo

Ainsi que des remerciements aussi émus que ce que j'ai ressenti à l'écoute de la bande son que m'a offerte ma Belle Amie Anna
Un cadeau "frissons"




Cliquez sur la bannière et visitez l'atelier de Philippe Charpentier


Bien sûr je n'oublie pas la vidéo que Naïade m'avait offerte sur ce même poème :-)



Grand Merci Mesdames, Monsieur de cet honneur !
Je suis comblée.



YANN TIERSEN - NAVAL

dimanche 20 avril 2014

EMECKA - LA VISITE


CLIQUER SUR LA VIDÉO SONORE






LA VISITE




Sur le pas de sa porte, elle me fit un dernier signe de la main.

Son image s’estompa lentement dans mon rétroviseur mais mon regard ne pouvait s’en détacher. Une larme entreprit de rouler sur ma joue sans que je puisse dire si elle était de joie ou de mélancolie…Quand la brume de l’étang eut définitivement blanchi le minuscule miroir de mon véhicule, mes pensées revinrent à leur point de départ. Deux heures plutôt, en effet, je faisais le chemin inverse et franchissais timidement, respectueusement les larges grilles de la vieille bâtisse. Une folle et intime excitation me dominait alors…

Que s’était-il passé pendant cet arrêt du temps ? Un moment de grâce comme il est rare d’en vivre aussi intensément dans une vie. Mais peut être est-il temps de reprendre cette aventure à son origine ?

Nous avions convenu par téléphone, d’un rendez-vous, chez elle. Un ami m’avait communiqué son numéro, ayant lui même vécu cette aventure. Une longue route fut nécessaire pendant laquelle, nerveux, je griffais mon impatience avec une pointe d’agacement comme celle titillant un prurit irrépressible. Chaque obstacle routier, chaque panneau m’invitant à ralentir me faisait l’effet d’un retardateur belliqueux que je me plaisais cependant, à vaincre comme Hercule face au lion de Némée.

J’avais pris ma décision quelques jours auparavent après une longue réflexion et au prix de quelques sacrifices personnels et même familiaux. J’avais presque tout pensé, tout envisagé. Du moment de la rencontre aux échanges que j'avais imaginé timides, hésitants et maladroits. N’ayant pour ainsi dire jamais connu une telle situation, du moins seul, j’étais finalement dans un exercice initiatique. Je me savais indécis par nature et là, j’anticipais mes difficultés à choisir doutant soudain de ma sensualité face aux merveilles qui m’attendaient.

Enfin je secouai le battant de la cloche aux faussures dorées qui pendait à l’entrée entourée de lierres bien curieux. Après une longue attente, elle m’ouvrit.

Une vieille dame aux pas incertains me conduisit dans un univers où, de suite, les fruits de mes impatiences envahirent mon regard, mon esprit. Il y en avait partout, sur les murs, au sol, de toutes tailles et de toutes les couleurs. Mon cœur s’emballa, me laissant interdit, sans mot ni lucidité. La voix chevrotante de la vieille dame m’invita à m’asseoir.

Je venais d’entrer dans la maison de « Gabo », un artiste peintre qui m’a continûment fait rêver et qui a en quelque sorte donné du sens à mon propre parcours. Chacune de ses œuvres me chavire, me bouleverse, me tempête, me cyclone littéralement. Gabo est mort au bout de son pinceau, accroché à la nature il y a maintenant sept ans. L’ayant rencontré lors d’expositions, nous avions partagé un peu de techniques et beaucoup d’affectif, il faut bien le dire ! C’était aussi un amoureux des belles lettres et de la poésie à l'origine de notre rencontre. Mais, visiter son atelier, sans lui, était pour moi, entrer dans le cœur de ses tubes, dans la genèse de ses harmonies. Il m’avait tant conté la moindre des molécules de son inspiration puisée dans les fleurs de son jardin, dans chacun des lotus de son étang et dans les nombreux aromes de ce qu’il appelait « ses toiles brutes ». Il était bien là, présent par son absence, omniprésent devrais-je dire. Par ses toiles et par sa muse de toujours, gardienne désormais de son temple.

Et je venais précisément faire cet acte d’amour suprême qu’est l’acquisition d’une de ses œuvres.

La vieille dame dont les yeux brillaient de tendresse pour celui qui venait « reconnaitre » son peintre de mari disparu, m’offrit les douceurs de quelques souvenirs et de délicieuses confidences. Immobile sur ma chaise, je goutais intensément le plaisir d’être. D’être là. Majuscule et altier, le temps avait eu la délicatesse de s’arrêter. Mais le meilleur était à venir. « Suivez-moi » me dit-elle en prenant la direction de l’atelier. Mais je l’aurais suivi au bout de la galaxie !

De caresses en tendresses, de soupirs en arrêts respiratoires, j’errais entre les toiles de tout format comme un enfant dans un magasin de jouets. Sortant celle-ci de son antre, portant cette autre à la lumière, je succombais mille fois et me relevais toujours dans le suprême espoir de nouvelles défaillances. Chaque peinture me disait un bout de lui, de ce long moment d’amour qui l'avait fait naitre dans ses mains, entre ses doigts et sous ses coups de pinceaux. Gabo se disait peintre-paysan tant son œuvre s’apparente à une récolte méticuleusement réfléchie. Peintre apparemment abstrait, il représente en réalité la moindre étamine et le plus subtil des lichens. On ne regarde pas ses toiles, on y pénètre par tous les pores. Il s’agit réellement d’un envoutement artistique.

Alors, choisir ! Telle fut ma douleur…

L’élue fut allongée au fond de mon coffre de voiture et déjà aimée comme cet enfant appelé « désir ». La vieille dame semblait heureuse pour moi ; cependant je ne pouvais m’empêcher de penser que je venais de lui enlever une partie d’elle même. Alors, dans cet instant de doute peint de joie, de nostalgie, de merveilleux et de félicité je laissai la voiture avancer lentement vers les lourdes grilles.

Je remerciai la nature de ces lieux magiques de m’adresser le brouillard nécessaire à l’estompe de notre adieu. L’humidité de nos yeux faisant figure du dernier glacis de notre si belle rencontre.

Pourtant, chaque jour désormais, mes yeux sont heureux.



De nombreuses oeuvres sont encore en vente mais...dans son atelier! Pas de site internet sauf quelques mentions locales. Le clic sur le tableau vous conduit vers l'une d'elles.


Un immense merci à Liliane Baron pour son attention, son aide, ses conseils, ses corrections et sa grande gentillesse.




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