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vendredi 24 octobre 2014

LILIANE COLLIGNON

Liliane un cœur de couleurs, un œil objectif














Pour avoir accueilli des publics variés lors de mes expériences professionnelles au sein des musées et de lieux d’exposition, j’ai choisi d’écrire pour eux afin de les inviter à porter un regard nouveau sur l’art et sur l’art contemporain en particulier. Un travail d’historienne qui présente, explique ou suggère, ne juge pas, pour préserver la relation intime que chaque spectateur crée avec l’œuvre et l’artiste. L’aider à entrer dans l’œuvre et l’investir, l’inviter au questionnement et à l’appropriation. La lecture établit déjà ce même rapport : s’y plonger et parfois s’identifier. L’œuvre d’art, comme la littérature, est faite pour celui qui la regarde ou qui la lit, sans qui elle ne peut exister ; c’est une œuvre ouverte, interactive que le spectateur peut interpréter et comprendre avec son histoire à lui, ses références personnelles, sa culture, ses émotions esthétiques. Vite convaincue que chaque regard est particulier, le mien s’est porté sur le pourquoi de la création: ses liens avec la vie, les autres, la spiritualité, l’esthétique, la philosophie, le monde en général, les artistes et le public en particulier.

"Ma première vraie rencontre s’est faite avec Kandinsky, ce peintre-philosophe dont la quête métaphysique illustre les productions picturales de toute une vie de recherches, d’errances pour aboutir au sommet de son art.

Etudier son parcours a été à la fois une expérience esthétique unique et une leçon d’humanisme et d’humanité, celle qui rend humble et toujours curieux de découvrir, de comprendre. 

La littérature, les rimes et les mots d’un poème ou d’un récit, la musique avec ses notes et ses rythmes utilisent un langage que l’œuvre d’art possède elle aussi en utilisant des moyens qu’elle dissimule. Apprendre à la lire c’est apprendre à regarder et cela exige du temps. Kandinsky demandait à son spectateur d’être un lecteur attentif et méritant.
Je le serai pour les textes lus par notre petite fée "atippique"à la voix si suave et mélodieuse!




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 « ÉCRITS & MIS EN VOIX »  
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mercredi 1 octobre 2014

LILIANE COLLIGNON - On lui devait bien une Journée spéciale: Mathieu le bandit littéraire




MISE EN VOIX ELSA






Montage d'une photographie personnelle de   de Elsa (sa présentation sur VOTRE ECHO) 
avec l' avatar de Liliane et son bandit littéraire Mathieu sous le bras !





On lui devait bien une Journée spéciale: 

Mathieu le bandit littéraire




Il dit de lui « qu'il empile les mots » et qu'il manie L'Art de l'évitement lexical ; Il jongle avec eux, plus encore, il les démonte, les dissèque, les croque comme un observateur planté devant les décors offerts à sa sagacité en train de les dessiner ou de les peindre. Car Mathieu Jaegert est un homme du présent, du réel, du concret, un impressionniste sensible aux ambiances, aux régions et à leurs habitants ? des Cévennes à l'Alsace en passant par le Bretagne- il observe, écoute, commente.

On dit de lui qu'il est un bandit, non pas un bandit de grand chemin ! Un bandit littéraire celui de L'Alsace vue par un bandit dénué cette fois de mauvaise foi ! Il met le doigt ou la plume là où cela dérange, au plus près des hommes, tous semblables en apparence « Mais encore faudrait-il qu'ils se comprennent ! » Entre dialectes, tournures, accents, différentes spécialités culinaires et autant de mentalités, qu'y a-t-il de commun entre eux ? Je vous le donne en mille? 
Le Guide Universel des Journées Nationales, Internationales et Mondiales ! Des plus officielles aux plus farfelues « les Journées mondiales des zones humides, la Journée sans Facebook, côtoient la Journée Internationale pour Colmar, ville la plus sèche de France ! Une Journée Mondiale de l?Alsace ! Puisqu'ils créent déjà des Journées Mondiales pour tout et n?importe quoi, ils vont finir par créer la Journée Internationale des Journées Mondiales, la Sainte Patronne de ces fêtes. Une journée pour rien, où tu as le droit de célébrer que dalle, une journée sans engagement, sans mobile.»

Mathieu a l'art de réinventer les Journées extra ordinaires, toutes engendrant rivalités, jalousies et incompréhensions... une Journée mondiale de la lenteur, la Journée Internationale de la Corse, quitte à valider aussi la Journée mondiale de l'audition, la Journée mondiale du pied, la Journée mondiale de la procrastination : « Vingt ans que tu l'as créée et vingt ans qu'on ne parvient pas à la célébrer à force de la remettre au lendemain la veille du jour J. Cette année c'est le 25 mars et je ne veux pas qu'on se loupe, compris ! »

Mathieu a l'art de manipuler le bon peuple : Le rituel marié au festif évoque les Dyonisies, d'où l'aspect liturgique de ses dénonciations ! Il est un hérétique, l'auteur de ces textes ! Il pratique le culte du fils de Zeus qui, depuis l'antiquité, permet de créer des évènements singuliers pour la population soumise à la tyrannie ; ces jours-là, elle se solidarise et en oublie les outrances pour y noyer préoccupations, rivalités, aberrations !

Sans une véritable couleur locale, sans description de la gestuelle, sans tics d'expression, sans phrasé, sans rythme, sans la musique des mots -leur habillage et déshabillage et leur musique régionale-, sans métaphores, pas de représentativité de l'image, pas de style personnel ! Toute cette grâce allusive et efficace vous sera offerte si vous participez à cette journée nationale de l'art d'écrire de Mathieu tout en finesse et en sous-entendus !

Quand le narrateur, face à la toile muette de son réseau préféré, « croise le déchaînement de (tous) ces éléments, il s'interroge : « ne serait pas également la Journée internationale de la contrariété? » Une de plus parmi tant d'autres aussi inutiles que vaines et incohérentes!

Celle que nous lui offrons ne restera pas vaine, grâce à vous lecteurs, elle peut devenir le signe de la consécration qu'il a tant réclamée, avec toujours des mots d'excuses, sollicitant ses amis et leur vote, alors pourquoi le contrarier ?



Texte protégé et déposé
sur le site iPagination 






;-)  Lilou, de ta petite fée !

dimanche 20 juillet 2014

LILIANE COLLIGNON - Basquiat, la violence picturale face au racisme et à l'injustice
















Basquiat, la violence picturale face au racisme et à l'injustice






Anecdotiques et publicitaires les graffitis? Transférés sur la toile, les graffitis sont à vendre.

De l’ombre à la lumière, des cellules de prison aux catacombes, du métro à la rue, les graffitis explosent dès 1968 à New York, gagnent les galeries d’art, les musées américains, les expositions parisiennes. Basquiat est le nouvel archétype de cet art spectaculaire envahi de formes et de lettres symboliques, confié au jet de la bombe de peinture, qui entre dans l'histoire de l'art.


L’histoire des graffitis


Les graffiti existent depuis deux millénaires, on les observe dans les premières communautés maya, viking ou chrétienne; ces inscriptions ont parfois une importance historique et sociale où s'expriment le multiculturalisme et le désir d'être vu et lu, dans les endroits les plus exposés et parfois risqués.


Les graffiti urbains se développent souvent dans un contexte de tensions politiques : pendant les révolutions, sous l'occupation, à l’époque du Mur de Berlin…Leurs auteurs laissent une trace en affirmant un style et une identité destinés à s’inscrire dans le partage de leur territoire. En quelques années, tags et graffitis se sont sophistiqués et sont devenus de véritables tableaux.


Les mythologies sacrées


Basquiat prend la mesure de la dimension chaotique de la vie et de la grande ville américaine ; New York, au début des années 1980 s'est transformée en un no man's land où règnent l’anarchie, la violence et la drogue.


Sa vision s’exprime dans un mélange de culte vaudou et de Bible, de bande dessinée et de publicité, de héros afro-américains de la musique et de la boxe. Les accents primitifs de ses origines porto-ricaine et haïtienne, qu’il revendique, se mêlent à l'iconographie du martyr dans ses portraits et autoportraits.


Crânes, masques, couronnes, flèches, crucifixions hantent ses tableaux. Ses spectres noirs Profit I (1982) auréolés d’une couronne d’épines se présentent à la fois comme Christ martyr et comme personnification de la colère et de la révolte. Ses personnages, au dessin enfantin, semblent jaillir du tumulte, menaçants de toutes leurs dents ébréchées, serrées dans un réseau grillagé. Les yeux sont des trous béants, les oreilles décollées de la tête; les bras sont longs, toujours levés prêts à l’action.


Le mouvement et les sons


La musique et la danse, le rap naissant, le slam mais aussi le jazz, le be bop accompagnent sa création. Le style est un débordement de symboles graphiques et auditifs ; les arabesques colorées et les couleurs stridentes créent une saturation; des signes indéchiffrables se situent au niveau pré figuratif et pré verbal de l’art. Les jeux de mots et de sonorités, les listes traitées comme des refrains, les masques et les têtes de morts omniprésents forment un glossaire simple mais peu lisible.


La peinture de Basquiat se réfère autant à l'art primitif, à l'Art brut ou à Cobra qu'à la grande tradition américaine, de Rauschenberg à Cy Twombly.


Basquiat garde l’empreinte des graffitis de ses débuts : couleurs vives et textes à thèmes signés du nom de SAMO (pour « Same Old Shit ») accompagné d’une couronne et du sigle du copyright. À partir de 1984, il réalise des peintures avec Andy Warhol jusqu’à la mort de ce dernier en 1987. La sienne arrivera trop tôt malgré une production abondante dont la cote ne cesse de monter.




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Mon amie Liliane qui signe cette chronique le 28 novembre 2011 m'invite aujourd'hui à y mettre mon grain de Tippi !

Quelle responsabilité !

 J'espère ne pas être trop hors sujet en concluant votre immersion originale dans cet univers d'Art contemporain, par cette vidéo insolite :

Exposition NOWART
 "De l'Impressionnisme au Street Art"

que j'ai plaisir à vous faire visiter sur une page de Votre Écho. Merci de vos fidèles écoutes.










Tous droits réservés
Chronique de Liliane
à retrouver ici



dimanche 1 juin 2014

LILIANE COLLIGNON PROPOSE UN EXTRAIT DE JEAN COCTEAU - LA DIFFICULTÉ D'ETRE












EXTRAIT DE JEAN COCTEAU

La difficulté d'être


" Je lis. Je crois lire. Chaque fois que je relis, je m'aperçois que je n'ai pas lu. C'est l'ennui d'une lettre. On y trouve ce qu'on cherche. On s'en contente. On la range. Si on la retrouve, à la relire on en lit une autre qu'on n'avait pas lue.


... Les livres nous jouent le même tour. S'ils ne correspondent pas à notre humeur présente nous ne les trouvons pas bons. S'ils nous dérangent nous en faisons la critique et cette critique s'y superpose, nous empêche de les lire loyalement.


... Ce que le lecteur veut, c'est se lire. En lisant ce qu'il approuve, il pense qu'il pourrait l'avoir écrit. Il peut même en vouloir au livre de prendre sa place, de dire ce qu'il n'a pas su dire, et que selon lui il dirait mieux.


... Plus un livre nous importe plus mal nous le lisons. Notre substance s'y glisse et le pense à notre usage. C'est pourquoi si je veux lire et me convaincre que je sais lire, je lis des livres où ma substance ne pénètre pas.


... Nous sommes tous malades et nous ne savons lire que des livres qui traitent de notre maladie. C'est le succès des livres qui traitent amour, puisque chacun croit être le seul qui l'éprouve. Il pense: "Ce livre est à mon adresse. Qu'y peuvent entendre les autres?" "Comme ce livre est beau", dit la personne qu'ils aiment, dont ils se croient aimés et à laquelle ils se hâtent de le faire lire. Mais elle le dit parce qu'elle aime ailleurs.


C'est à se demander si le rôle des livres, qui parlent tous pour convaincre, n'est pas d'écouter et d'opiner du bonnet.

Dans Balzac le lecteur trouve sa pâture: " C'est mon oncle, se dit-il, c'est ma tante, c'est mon grand-père, c'est Madame X..., c'est la ville où je suis né." Dans Dostoïevski, que se dit-il ? "C'est ma fièvre et ma violence, que mon entourage ne soupçonne pas."
Et le lecteur croit lire. La glace sans tain lui simule un miroir fidèle. Il reconnaît la scene qui se joue derrière. Comme elle ressemble à ce qu'il pense! Comme elle en reflète l'image! Comme ils collaborent lui et elle. Comme ils réfléchissent bien".






Extrait de Jean Cocteau
 proposé par Liliane Collignon

dimanche 27 avril 2014

LILIANE COLLIGNON - LA MASCOTTE AUTOMOBILE


CLIQUER SUR LA VIDÉO SONORE







La mascotte automobile
                                                                   

Porte-bonheur
Marque personnelle
la mascotte automobile se charge de contenus artistiques et symboliques




Du lièvre à la tortue, une foule d’animaux divers et de personnages miniaturisés, réels ou imaginaires, ornent les bouchons de radiateurs des voitures de luxe. Ces symboles incarnent toutes les aspirations, les superstitions, les peurs, les prétentions et les obsessions de l’humanité, son sens de l’humour et sa fantaisie. Dès l’Antiquité on trouve des mascottes sur les proues des navires et des véhicules. Dans le trésor retrouvé de Toutankhamon, un faucon orné d’un disque solaire appartenant aux bas-reliefs du char de l’enfant roi, destiné à le conduire dans l’autre monde, se trouve répliqué sur des voitures anglaises des années 1920.

L’emblème ou le porte-bonheur

Les mascottes de marque sont légendaires: la plus célèbre est Spirit of Ecstazy de Rolls Royce (1911) inspirée de la victoire de Samothrace, chef-d'œuvre de l'art hellénistique; Blacksmith, en ébonite, représente le Dieu des forges Vulcain; le dieu de la chance Gobbo, première mascotte de L. V. Aronson (1909) est suivi de la Speed Nymph, qui montre une jeune femme en train de plonger, archétype des mascottes de nymphe. Elles appartiennent toutes au mythe du beau. Signe de richesse le plus souvent, l’objet est la marque d'une élite et destiné à personnaliser son véhicule.

La variété des mascottes automobiles est infinie et la nouveauté n'a pas de limites: des statuettes de saint Christophe, patron et protecteur des voyageurs, conjurent le mauvais sort, des chats noirs, en Angleterre, protègent du mauvais œil; dans les pays latins, des bossus, des symboles macabres, des têtes de mort ou tibias croisés, ou la morbide Hara-Kiri, mascotte française (1913), alimentent les superstitions. Des mascottes à l’effigie de policiers satiriques ou réalistes, des personnages de bandes dessinées, Mickey, le chat botté, des cornes d’abondance.

Nées avec la Première Guerre mondiale les mascottes se chargent d'un message militant: le lion en Grande-Bretagne,le coq en France, l’oncle Sam aux Etats-Unis, ces emblèmes étaient destinés à soutenir les soldats et la défense nationale; un tommy anglais foulait au pied un aigle prussien, tel un saint Georges terrassant le dragon. Renault et ses fameux taxis furent ornés de tank miniature pour commémorer la construction du char d’assaut de l’armée française.

De l’art pour ces accessoires automobiles

Les accessoires automobiles reflètent l’influence des mouvements artistiques et les tendances du design: Art nouveau, Art déco, Modern Style, école cubiste. Les mascottes sont commandées à un artiste, pièce unique appartenant à une série limitée, fabriquées par l’automobiliste lui-même, ou industrialisées massivement par la démocratisation de l’automobile et la demande croissante de personnalisation.

La fin des bouchons de radiateur s'annonce (vers 1958), des bandes de couleurs et des autocollants ou l'usage des vanity plates, plaques d'immatriculation personnalisées, seront en vogue aux Etats-Unis (dès 1950) pour se singulariser et maintenir le rôle joué auparavant par les mascottes.

Elles sont réalisées le plus souvent en bronze, Lalique les proposera en cristal, dont la célèbre libellule aux ailes repliées et la tête d’aigle posée sur les Mercedes de l’état major allemand pendant la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui Rolls Royce, Bentley et Mercedes sont les seules à perpétuer la tradition. Les logos sont maintenant placés sur la calandre comme sur les voitures de BMW ou Alfa Roméo.

Symbole et fantasme magico-religieux

Experts, passionnés collectionnent les mascottes, qui n’ont aucune utilité technique et dont l'absence n’empêche nullement le véhicule d’avancer. Elles ne constituent pas simplement un décor automobile, elles ont une vocation symbolique et rendent le voyage plus sûr et pourquoi pas le dernier; entre profane et sacré l’emblème se charge du sens que chacun lui donne.

L’automobile exerce sur l’homme la fascination de la puissance et la liberté, celle du voyage et de l’évasion. Elle est l'incarnation moderne d’un transport, plus extatique, vers l’au-delà, où il est impossible de se rendre à pied. Il faut user d’une embarcation, si fragile soit-elle, une barque, celle funéraire représentée dans les tombes des pharaons, une gondole… et le véhicule reste l’allégorie du passage, un objet magique chargé de superstitions et de croyances.

Un vieil adage populaire disait: « Homme à cheval, sépulture ouverte » la mascotte a vocation de conjurer les angoisses humaines et si l’automobile, potentiellement destructrice, porte les aléas du changement de lieu, de l’inconnu, la mascotte rééquilibre les forces contradictoires de la vitesse du déplacement et de l’incertitude de la destination qui pourra être atteinte.

A voir : Le Musée de l'automobile de Mulhouse, Collection Strumpf: le plus grand musée automobile avec sa célèbre collection de voitures anciennes et de mascottes automobiles

Musée Malartre à Rochetaillée-sur-Saône (69270)

A lire l'article du figaro sur la vente (4/2/2011) Salon Rétromobile chez Artcurial Paris









Publié il y a 18th December 2011 par










Puisque vous avez été bien attentifs, voici pour conclure cette belle épopée offerte par Liliane, une image tippipersonnelle :
 Eh oui ! Les stickers sont de nouveaux clins d'oeil sur nos carrosseries, TippiKitch a frappé !
Et nous ne sortirons pas de cette route sans un cliché de la mascotte de "Votre écho" en voiture !
Du bouchon de réservoir d'essence au bouchon de radiateur... il n'y a qu'un pas ! Non ! Qu'une roue !

(un grand merci à Liliane qui en appelle à ma fantaisie ;-) )




samedi 15 mars 2014

Liliane Collignon - Chronique: Genres et styles dans la peinture classique




Chronique 

à découvrir en cliquant ci-dessous

sur la vidéo sonore










Principes de base, classification simplifiée des thèmes et des styles dans l'histoire de la peinture figurative : quelques exemples emblématiques


La peinture classique est classée par genre, celui-ci définit ainsi son sujet. Le plus noble des genres est la peinture religieuse et d’histoire, « le grand genre ». Le Couronnementde l’empereur Napoléon et de l’impératrice(1805-07), par David, (tableau gigantesque 621 x 979) en est la plus belle illustration.
Sont représentées deux cent figures de grandeur nature ; « on marche dans le tableau» se félicitait Napoléon 1er. A chaque époque son style, qu’une classification toujours arbitraire tend à caricaturer, il reste un outil pédagogique nécessaire pour la clarté d’un exposé.

De la peinture d’histoire à la nature morte

L’extension et le détournement de la peintured’histoire fait passer du récit à l’allégorie, souvent mêlée à des narrations historiques ; les plafonds de Versailles abondent de cette personnalisation de villes, de régions, de batailles…Dans un grand élan lyrique l’Allégorie de la Richesse (Vouet 1634) sujet à portée héroïque est un hymne à la vie peint pour Louis XIII à Saint Germain en Laye. La Liberté guidant le peuple (Delacroix 1830) commémore les trois glorieuses, sujet plus moderne, l'allégorie se fait plus discrète.

Le portrait d’apparat au caractère officiel destiné à l’exposition publique, a un rôle social et porte les insignes d’un rang, d’une fonction, le parangon du genre : le portrait de Louis XIV (H. Rigaud 1701) Le portrait et l’autoportrait si bien pratiqués par les peintres hollandais et ceux de la Renaissance posent l’homme au centre de la création, personnages illustres ou inconnus, dont l’identité interroge ; LaJoconde en est l’archétype le plus fameux.

Suivent dans la hiérarchie des genres le paysage, la scène de genre, sœur cadette de la peinture d’histoire, qui présente la vie simple, celle décrite par Greuze, la bambochade ou l’éloge de l’intime incarné par Vermeer. La nature morte complète la liste dans cet ordre de gradation. Les Vanités appartiennent à cette dernière catégorie mais portent en elles un message philosophique qui est une méditation sur la mort et qui leur permettent de rester des valeurs nobles.

Quelques clefs selon le style

Les artistes, que l’on nomme Primitifs au 14ème, sont au service d’un dogme, d’un symbolisme religieux et reçoivent les commandes de l’Eglise. L’espace de l’oeuvre se limite à deux dimensions, la perspective est absente. Les personnages sont souvent trop grands, hiérarchisés en fonction de leur statut religieux ou social, sans souci de réalisme sur un fond doré datant de la tradition byzantine et du Moyen Age. Le goût de l’organisation formelle privilégie la symétrie ; la prédilection pour le haut, lieu noble et beau dans la morale chrétienne, est celle des élus. Le tout s’agrémente d’une surcharge décorative que l’Artgothique international maintient dans un style brillant et superficiel.

A laRenaissance la redéfinition d’un nouvel humanisme permet aux artistes d’acquérir une autonomie esthétique et une imitation de la réalité plus grandes. L’espace est rationalisé par des techniques de perspective linéaire et atmosphérique. La rigueur à l’antique et la sobriété des couleurs caractérisent ses débuts. Elle consacre de grands génies dont la liste serait trop longue, en Flandre, VanEyck principalement et en Italie, Botticelli, L. de Vinci, Raphaël, M. Ange pour les plus grands. Elle atteint son apogée avec l’influence culturelle de Rome au milieu du 16ème.

Le Maniérisme au 16ème qu’illustre parfaitement L’enlèvementdu corps de saint Marc (Tintoret 1562) déconcerte par la création d’un univers irréaliste presque visionnaire, par le décentrement de la composition où la ligne serpentine domine; les corps des personnages subissent des déformations anatomiques. Puis les violents coups de projecteur duCaravagisme accompagnent une nouvelle révolution dite "ténébriste", qui exalte et oppose la couleur et la lumière aux clairs obscurs et aux ombres colorées. Caravage introduit dans la peinture religieuse plus de vérité dans la représentation des personnages idéalisés par la Renaissance.

Le pictural et la surcharge s’imposent dans l’artbaroque, opposé au classicisme, les définitions que proposent les historiens vont du plus simple au plus compliqué faisant intervenir des critères telle que la profondeur, la composition, son unité et sa lisibilité. La période Rococo transmet, elle, un message épicurien, au service de la galanterie et du libertinage du 18ème . Elle laisse place, par un retour à des valeurs plus sûres, au Néoclassicisme, au Romantisme et à un Réalisme considéré audacieux par ses contemporains, dernier courant majeur avant l’Impressionnisme et la vitalité stylistique du 20ème.

Pour certains auteurs, ce classement des styles suivrait une logique cyclique de l’histoire de l’art qui, d’une période primitive, sorte de balbutiements au stade expérimental, verrait s’épanouir un style classique, au sommet de son art, pour ensuite se perdre dans la décadence : « le baroque parle le même langage que la Renaissance mais c’est un langage dégénéré ». Avant l’avènement d’un nouveau stade primitif qui introduirait un nouveau cycle.

On peut s'interroger à l’aube du XXIe siècle sur la période dans laquelle se situerait l’art d’aujourd’hui?





Chronique de Liliane Collignon
à retrouver

mardi 4 mars 2014

LILIANE COLLIGNON LA MARRAINE DE VOTRE ECHO




BANDE AUDIO ICI










Liliane Collignon est la marraine de TippiRod VOTRE ÉCHO

Elle est ma coach !

Parce qu'elle donne des coups de pieds dans mon manque d'audace et mon manque d'ambition !

Elle m'a motivée en cautionnant mon idée et m'a gentiment bousculée pour que je concrétise ce rêve.

Vas-y petite fée ! Lance-toi !

Quoi quoi quoi ? Des bafouillages ! Au diable les bafouillages ! On n'en parle pas des bafouillages !

C'est vrai ! Elle a raison Liliane ! Pas besoin d'en parler, et surtout pas besoin d'en faire !

Alors je ferai de mon mieux pour mériter sa confiance en mon projet et vous offrir les mots le plus clairement possible. (N'empêche ... peut y avoir des bafouillages !)

Retrouvez là sur son blog

Liliane est historienne de l'art contemporain et y propose de multiples chroniques

Savez-vous qu'elle m'a confectionné un cabinet de curiosités !

Vous pourrez le voir dans la première vidéo sonore.

Quant à la deuxième vidéo, il s'agit d'un sketch qui répondait au défi "Noir et Blanc" de Elsa Saint Hilaire. Liliane m'avait suggéré il y a quelque temps d'écrire un texte sur la vente de tableau par correspondance. Une occasion pour moi de lui témoigner mon amitié



I - Le cabinet de curiosités d'une ipaginatrice Tippique


Cliquer sur la vidéo











II - Galerie Liliart Colioui


Cliquer sur la vidéo







Textes protégés et déposés

le cabinet de curiosités ici

Galerie Liliart Colioui 


Toutes les coordonnées de Liliane Collignon sur sa page de votre écho

vendredi 28 février 2014

Liliane Collignon - Les peintres de la réalité au XVIe sciècle







Beuckelaer




Personnages simiesques, peinture de mœurs et natures mortes : le XVIe siècle avant-gardiste introduit dans la peinture les scènes et les gens ordinaires.





Les sujets appelés vulgaires apparaissent à l’époque où l’essentiel de la production artistique est essentiellement religieux, tourné vers l’Antiquité gréco-romaine qu’il est bon de copier, d’imiter et de diviniser.



Certains peintres refusent de n’évoquer que des sujets nobles, malgré la pression exercée sur eux ; le premier d’entre eux à s’attaquer à des sujets réalistes dès le XVe siècle : Léonard de Vinci.



Le goût de l’étrange



Les carnets de Vinci révèlent son attirance pour les légendes d’animaux fabuleux, les allégories macabres où se confrontent sorcières, crapauds géants, squelettes, monstres bicéphales appartenant au domaine du cauchemar. Les caricatures ou Têtes grotesques témoignent de son intérêt pour les anomalies, les excentricités de la nature ou les personnages aux traits étranges.



Cette curiosité de l’homme pour l’horrible s’exprime déjà avec les gargouilles des cathédrales gothiques qui sont l'expression des passions et des forces animales afférentes à la nature humaine.


Au début du XVIe siècle l’œuvre du peintre flamand Jérôme Bosch se veut moralisatrice et manifeste d’une foi soumise à la terreur de la damnation et à la lutte menée par l’homme contre ses bas instincts. Incarnés par des diables, des monstres mi-hommes, mi- bêtes, ils sont le thème du Jardin des Délices terrestres (1510) du Musée du Prado. Captivante démonstration et oeuvre emblématique du monde fantastique, elle expose les tourments de l’enfer.

Les œuvres d’Albrecht Dürer, de Lucas Cranach et de Matthias Grünewald sont au confluent de deux époques, s’inspirant de l’esprit religieux du Moyen Age et de l’humanisme de la Renaissance. Grünewald va trouver dans la chambre des morts de l’hôpital des Antonins de terrifiants modèles; l’un d’eux est peint dans La Tentation de St Antoine , atteint du mal des ardents, mystérieuse maladie caractérisée par des tumeurs et des ulcères. Le Christ outragédu même artiste, insiste sur la cruauté des gardes et les outrages subis par Jésus, thème qui appartient aux mystères de la Passion représentés et joués sur le parvis des cathédrales.

L’utilisation de masques par les acteurs de ces représentations sacrées a pu inspirer à Bosch, dans Le Portement de Croix, les figures grotesques et déformées des personnages entourant le Christ. Les générations suivantes avec Pieter Bruegel l’ancien comprendront la leçon presque surréaliste du peintre.


La peinture de mœurs : Le bien et le mal

Les peintres du XVIe siècle ne peuvent pas rester indifférents à de telles représentations de l’humanité et les artistes vont regarder vers la réalité la plus triviale en portant sur leur époque un regard satirique et inquisiteur.

Les tableaux de mœurs avertissent le spectateur des vertus à poursuivre et des travers dont il faut se méfier: faire confiance aux femmes, les entremetteuses sont un thème récurrent, fait partie des pires risques que la morale de l’époque peut encourir.

Pieter Bruegel l’ancien s'attache aux représentations de la vie paysanne avec l’intention manifeste de moquer et de moraliser les mœurs des paysans. Le Pays de Cogagne (1567) souligne le péché de gourmandise et la paresse qu’il entraîne ; le plus humoristique est la construction du paysage : la montagne est une bouillie de farine de sarrasin, l’arbre et le toit de l’abri portent des galettes, les haies sont constituées de saucisses, les trois hommes affalés cuvent leur vin…


La nature morte moralisatrice



L’exaltation de la nourriture spirituelle s’associe à la mise en garde des péchés de la chair. Les natures mortes hollandaises représentent les marchés aux légumes, aux poissons ou à la viande et les personnages qui y sont associés montrent une promiscuité et une lascivité ambigües. Les Tableaux de Joachim Beuckelaer font des allusions directes à la débauche.



Ces « moindreries », ainsi surnommées par Dürer, situées effectivement au bas de la hiérarchie dans la classification des genres , vont acquérir une réelle autonomie au siècle suivant.


Aux plaisirs des sens s’opposera la fugacité des joies terrestres et les Natures mortes délivreront des messages philosophiques sur la vanité de l’homme, lui rappelant sa finitude dans les Memento mori.





Chronique à retrouver












vendredi 21 février 2014

Liliane Collignon - Article: Kandinsky et son spectateur

















Premier article d'une série consacrée à la lecture de la peinture abstraite illustrée par les théories plastiques de Kandinsky, artiste du 20ème



La connaissance de l'art nécessite-t-elle d'étudier la biographie, le catalogue raisonné des artistes, l'époque à laquelle ils appartiennent, les influences, les sources, les écrits, la fortune critique ? un travail certes essentiel et incontournable pour un historien mais oh combien rébarbatif pour un visiteur d'exposition.

Pourquoi ne pas lui proposer simplement quelques outils de lecture dont une analyse plastique des œuvres ? L'aider à entrer dans l'œuvre et l'investir, l'inviter au questionnement et à l'appropriation.

Les expositions, les musées sollicitent peu cette démarche, le spectateur utilise la vue, ses autres sens sont au repos et son intelligence ou son esprit critique sont annihilés car, on lui a dit « l'art est sacré…cet artiste est reconnu…c'est un grand peintre…une exposition magnifique…»

Un parcours initiatique

Sa seule sauvegarde est celle que l'on entend le plus souvent : « j'aime ou je n'aime pas » L'œuvre d'art est faite pour celui qui la regarde, sans qui elle ne peut exister ; c'est une œuvre ouverte, interactive que le spectateur peut interpréter et comprendre avec son histoire à lui, ses références personnelles, sa culture, ses émotions esthétiques.

Pour éviter une incompréhension totale du travail de l'artiste et respecter aussi la liberté du spectateur il faut à ce dernier des outils de lecture, une sorte de grammaire plastique, une base méthodologique claire ; ce qu'a très bien explicité Kandinsky dans ses écrits.

Le parcours du peintre et de son spectateur dans la peinture abstraite en particulier, est initiatique. Selon P. Sers quatre niveaux physique, émotionnel, mental et divin jalonnent la lecture du tableau kandinskien, dans une hiérarchie bien séquencée telle une longue et lente ascension.
Dans la tradition indienne le chiffre quatre est le signe de la perfection, il représente la totalité de l'être et du monde, l'âge parfait, l'âge d'or.

"La nécessité intérieure"

Une plénitude et une perfection que pourraient matérialiser les maisons de Vologda, dans la province de Moscou, que Kandinsky visite et assimile à « une peinture dans laquelle j'avais donc pénétré » Elle révèle au peintre les éléments de sa quête future : les meubles, éléments physiques, les murs et leur imagerie populaire, les valeurs sentimentales, les icônes, la connaissance et la prière, la lampe « le signe de la lumière divine » ; les quatre niveaux sont là, il ne les oubliera jamais et beaucoup de ses tableaux sont ainsi structurés. L'un porte un titre et une division en quatre parties distinctes très explicites : Quatre (1934).

Renforçant cette idée de cheminement Kandinsky remarque que les tableaux de Rembrandt « duraient longtemps», la question du temps de lecture de l'espace peint se pose : entrer dans le monde intérieur d'un artiste n'est pas chose aisée. En franchir le seuil nécessite une disposition d'esprit, une ouverture, une réceptivité qui ne doivent pas se contenter des seules apparences, en l'occurrence, celles des formes plastiques.

Là se mêlent poésie et philosophie, là se cachent la sensibilité, l'intériorité, la réalité émotive de l'être, ce que Kandinsky nomme la nécessité intérieure.

« Ce que l'on voile a une énorme puissance en Art, il est un enrichissement des moyens d'expression » précise Kandinsky qui a beaucoup usé de métaphores, ce qui le rend aux yeux de certains totalement hermétique.

Ici se situe la première rencontre entre l'individu et l'universel, entre l'artiste et son spectateur, le premier invitant le second à pénétrer dans sa maison, dans son univers, à se promener dans son tableau, à se fondre en lui en s'oubliant lui-même.

Kandinsky n'a-t-il pas écrit : du Spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier
Les prochains articles proposeront l'analyse de la composition du plan originel 

 Le plan originel du tableau selon Kandinsky

Article à retrouver ici sur le blog de Liliane Collignon


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