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samedi 6 décembre 2014

LOUYSE LARIE - ON PASSERA DES LUNES



MISE EN VOIX EVELYNE DE GRACIA





On passera des lunes !
 
Croquis caricaturé d'un enfant ébauché au stylo bille en 10 mn.
Louyse Larie




Il était une fois un petit bonhomme à la frimousse parsemée d'étoiles rousses !
On le disait étrange et dans sa bulle !
Bien que de nature peu bavarde, il lui prit l'envie de vider son cœur du trop plein un jour de vent sucré !

" Quelle drôle d'idée fut celle de mon père de me nommer Barnabé !
À l'école, on m'appelle l'Épouvantail ou Poils de châtaigne, on me regarde comme si j'étais un phénomène !
- Il est vrai que je suis coiffé d'une épaisse tignasse hirsute, tandis que les enfants pour la plupart exposent de fines mèches sur le crâne, gommées au gel ultra fixant, selon la coupe très tendance !
- Mes joues colorées ressemblent davantage à des collines bien dodues.
- Une pâte d'oie balafre celle de gauche depuis ma naissance, et des poussières ombrées constellent mes pommettes joufflues !

- Je voudrais oublier les éventails qui me servent d'oreilles !
- On ne voit qu'eux !
À tel point qu'à force de laisser pousser une toison complice pour les camoufler, ma bouille rondouillarde frise le ridicule.
- On dirait un champ de corbeaux en bataille !

- Mon petit nez se retrousse comme s'il faisait des pieds de nez et voulait décrocher les toiles d'araignée au plafond !
- Il est bien trop hardi que ce que je ne saurais le rendre plus discret, pour moi qui ne trouve refuge que dans les trous de souris !

- Je zézaye et j'ai la langue qui fourche dès que je dis le moindre mot !

- Sans compter mes yeux de teinte claire écarquillés qui transforment mon regard quelque peu oblique, pour mieux cautionner les mystères en un hublot ouvert sur le monde, avec en prime des sourcils formant des arcs-en-ciel en biseau sur un front bombé tel un potiron rose.

- Par dessus le marché, quand je souris et que ma vivacité embrase mes prunelles, ma bouche grimaçante affiche une rangée de râteaux en zigzag, plutôt que des dents de lait polies comme celles des autres enfants.
- C'est sûr que la grimace flotte davantage sur mes lèvres que le sourire, mes camarades de classe se moquent de moi à loisir !

- Pour autant, il parait que je possède des armes secrètes qu'ils n'ont pas !
- Il se dit que dans le reflet de mes yeux jailli de la palette du ciel, on y perçoit  des  papillons de satin qui s'illuminent comme des vers luisants, que l'on chevauche à volonté pour dessiner le chemin du rêve !

- Je comprends mieux que je puisse repeindre de mes cils roux les nuages lorsque je contemple le soleil, mais aussi pourquoi je peux m'envelopper d'un rideau de neige sur un tapis de saisons sans avoir froid, car elles ne me trahissent jamais parce que je laisse dormir la nuit !

- Mes livres sont mes oreillers, mes oreilles gigantesques s'y blottissent, appréciant  le doux confort - j'en oublie même leur disgrâce !

- Fagoté bizarrement, je sais ! Je le suis !
-Oui, ma mère s'obstine à m'affubler d'un nœud papillon rayé et d'un pantalon de velours hiver commeété, sous prétexte que ça me rend élégant, alors que la plupart des écoliers portent des survêtements en vogue. Ce qui renforce le festival des moqueries au grand galop, à mon grand désespoir !

- Mais j'ai les guiboles très lestes et j'en use comme des ressorts !
- Je traverse un tunnel de ronces sans une égratignure et je protège mon corps de toutes blessures, pendant que les gamins de la ville ont la hantise de la bogue et de la nature imprévisible.

- C'est ainsi que j'utilise ma cervelle aussi bien que mes muscles pour me faire accepter, et  que j'anime mon semblant de sourire naissant d'un air amusé, car je suis l'as de numéros de haute voltige, tant il est vrai que l'on découvre ma grande  agilité !
À croire que j'ai hérité de pouvoirs que n'ont pas les autres !

- J'habite dans une grande caravane !
Les sorcières y séjournent secrètement et récoltent à la pelle mes larmes autant que mes joies, qu'elles recueillent soigneusement dans un coffret comme de précieuses pierres.

- Vous l'aurez compris, toutes les occasions me sont offertes pour monter à califourchon sur l'une d'entre elles, lorsqu'il leur arrive de deviner l'odeur humide de l'un de mes chagrins muet, car elles savent que mon cœur ne fabrique pas la cruauté, mais des bulles de tendresse et qu'il bat la mesure de l'amitié !

- Et mes yeux s'embuent comme tout le monde, tandis que les soirs de firmament, mes mains nouées àcelles de mes copains se réjouissent de la joie de la ronde enfantine !

- Pourtant, dans la cour de récréation, on me fuit et on ricane de mes oreilles d'éléphant, mais l'on recherche ma compagnie en contre partie sur les terrains de jeux ou lors de sorties en campagne grâceà mes prouesses sportives.

- Nos différences ne forment alors plus de barrières entre nous ; bien au contraire, elles les font tomber et tissent le lien, celui que les adultes déclarent vital sans se donner les moyens de le créer.

- Et ce, dans le meilleur des cas, le regard de mes copains sur moi change totalement !

- C'est dire que chacun possède ce que l'autre n'a pas, y compris ceux qui semblent les plus fragiles et les plus démunis."


On passera des lunes avant que le territoire de l'enfance ne devienne plus conciliant, et il s'y trompera encore sans revoir pour autant les codes du clan des bambins, mais le temps se chargera de changer le cours des choses !




Texte protégé et déposé

sur le site iPagination

avec cette dédicace de Louyse pour son ami 

Quelques mots  s'imposent pour vous expliquer l'objet de la composition de ce texte.
Jean-Marc (Administrateur) qui a quitté le site en début d'année, m'avait proposé d'écrire un texte sur le thème de la caricature, et de l'illustrer d'un croquis d'enfant (croquis que je fais  d'un seul jet au stylo bille), afin de le destiner aux enfants du site ÉducationIPAGINATION, dans lequel je suis animatrice. Notre sympathique "Singe malicieux" comme il se désignait sur le site étant parti avant que je ne puisse le publier, mon texte est resté au fond d'un tiroir. Après un échange avec Liliane Baron, Administratrice dudit site, il s'est avéré que le thème caricature n'était plus d'actualité.  J'ai donc décidé de le publier en ce lieu destiné aux GRANDS ENFANTS que nous sommes. En conséquence, j'ai fait le choix en cette rentrée 2014 de le sortir de mon tiroir avant qu'il ne devienne suranné, et comme le dit l'adage "Rendons à César ce qui est à César";   je le dédie très chaleureusement à Jean-Marc qui savait jouer de son âme d'enfant sur le site,  à qui il revient en toute amitié pour avoir stimulé ma motivation ainsi que pour le bon état d'esprit et la dynamique qu'il a su impulser au sein de l'équipe.
Louyse


lundi 22 septembre 2014

GILLES PALOMBA - "LE GOÛT DU BONHEUR" pour les 10 ans du petit Yazid











Joyeux anniversaire à mon cher petit Yazid, le fils d'Elaya, qui fête aujourd'hui ses dix ans...



"Le goût du bonheur"

C’est un soleil
Devenu fleur pour une abeille

Une eau du ciel
Dont fait son miel un abricot

C’est la chenille
Qui prend les ailes à son cou

C’est le moineau
Pour un petit qui s’écrie “oh!”

C’est un bol d’air
Où le cœur trempe sa tartine

C’est un rivage
Au grain de quoi blondit la plage

C’est un jour neuf
Par le petit enfant joli

Un feu de paille
Dont fait son beurre un ciel d’étoiles

C’est l’eau de vie
La gravité de l’ingénu

L’astéroïde
Soleil d’amour l’astre Yazid

II

Hors d’une apothéose irradiant l’air de rouge
Te voilà tel que beau qui repeins le couchant
De mon bouquet final la dernière cartouche
D’un cygne dans sa gloire à son ultime chant

Force d’un or jailli des entrailles du monde
Sur l’infini destin à perpète des yeux
S’offre le beau trésor face à la mer qui gronde
Beau dans le crépuscule aurifère des cieux

Beau parce qu’au-delà de la nuit de la mort
Glorieux du néant de toute éternité
L’astre éclatant n’a pas d’éclaboussure d’or
Plus encline à ravir que ta seule beauté

Beau devant l’avenir par ta simple présence
Toi qui rends sa couleur à tout rêve défunt
Pour faire rejaillir des sources d’espérance
Et revivre nos soifs et raviver nos faims

Ah que d’étonnements sauras-tu faire naître
Enfant béni des yeux qui te regarderont
Espoir élu des cœurs qui voudront te connaître
Amour chéri de ceux qui chanteront ton nom 





"Frères de la zone" - Editions Edilivre





Quel bonheur ce cadeau de notre cher ami Gilles !

La joie pour nous tous de pouvoir souhaiter un heureux anniversaire à ce charmant petit Yazid, tout grand de ses 10 ans ! 



jeudi 18 septembre 2014

LOUYSE LARIE - BÉBÉ LENNY S'EN VA-T-EN GUERRE




MISE EN VOIX LOUYSE LARIE





La mère et l'enfant

de Louyse LARIE 

(Note de l'artiste : les couleurs ne réflètent pas réellement celles que j'ai peintes)





Dédié à mon amie Evelyne, à ses enfants et à leur adorable poupon, dans le cadre d'une dure épreuve survenue à la suite d'une très grave erreur médicale.
Désirant informer afin de prémunir tout un chacun face à cet acte de gravité impardonnable, elle m'a suggéré de vous  faire partager mon poème en ce lieu.
Le jeune enfant vient de souffler sa première bougie.




Bébé Lenny s'en va-t-en guerre !


Déjà douze mois que le poupon gazouille au grand vent, lui demandant à quel dessein lui a-t-il tracéson destin !

Le souffle naissant frissonne, ainsi qu'une aile dorée extraite de la paupière de la résilience avec une vigueur exceptionnelle !

Quelques rayons de lune tout juste ouvragés, chacun d'eux ourlé des trente boutonnières d'un rêve enchanteur, et voilà que le tout-petit Lenny est tombé d'un paradis douillet un premier juin de bonheur !

Sa frimousse d'or a tissé le canevas d'une image de tendresse, pour illustrer la naissance et pour écrire une nouvelle fable sur la couche de l'enfance fruitée !

Méticuleusement brodé par la frêle matrice au labeur, et l'écheveau de l'amour, le minuscule foie encore ensommeillé dans un écrin de satin protecteur, tout juste enrubanné de la candeur maternelle se vit aussitôt dépouillé de sa foi nourricière, tandis qu'expulsé à son corps défendant de l'enveloppe de velours à huit reprises, pour se voir remodeler encore et encore sur le champ d'une bataille chirurgicale !

La douleur apprivoisée de la couleur de l'injustice nest que le ressort de la désolation, pendant que l'incompétence poursuit sans vergogne l'exercice médical de l'acte de négligence impardonnable, avec d'autres angelots remis à ses soins en toute confiance  !

Tandis qu'auréolé d'un diadème d'ébène, le chérubin Imperturbable se cramponne à la main paratrice courue, de vocalises en babillages, et tout guilleret, il s'en amuse, engrangeant à son actif une robustesse hors pair, escortée d'un courage inouï, traduisant les signaux témoins de l'émotion du langage corporel , sous l'effet de l'innocence cajolée !

De fil en aiguille, les maux de la rage familiale s'évanouissent dans les mots de l'espoir d'un lendemain reconstruit, à force de persévérance, et de croyance en l'habileté d'un scalpel à la pointe, pendant que le bambin frétillant à l'approche attendrie oeuvre sans relâche, pour s'en délivrer et bâtir son quotidien de la quiétude en latence !

Le poussin repu, nourri de la fibre utérine en réserve, s'épanouit comme si de rien n'était, à  bien imaginer le câlin hors la maille chirurgicale, sans que le sourire sucré, distribué à profusion ne vienne s'émousser pour autant, tant il est bien rassurant pour lui, de s'enrouler de la cape de la douceur génitrice, quand bien même, ne le serait-ce qu'en milieu hospitalier depuis un an déjà !

Ainsi décousu et recousu plus de huit fois, à peu d'intervalle sur le chapelet des quatre saisons endolories, Bébé Lenny s'en va -t-en guerre  contre fatalité et blessure froissées !

Ses sourires expriment sa loi candide, sa tonicité est sa force, il  sourit à ces mésaventures d'un œil coquin, et pour seules mimiques, l'enfançon marmonne à l'entourage attentif les prémices de la communication !

Comme si la magie des cieux repentis l'avait saupoudré d'une myriade de poussières d'ange, le très jeune champion plus pugnace que de coutume sait bien que désormais, l'avenir appartient à sa veine reconstruite du progrès de l'humanité, et de ses premiers pas fraîchement dessinés sur un ruban de clichés attendrissants, un premier juin d'anniversaire !


Le 01/06/2014






Toile et texte protégés et déposés

sur le site iPagination






Petit Lenny, ce soir du 18 septembre, tu dors, hélas, encore à l’hôpital. Que l'amour si fort des tiens ainsi que les mots de Louyse, amie très proche de ta Mamie, viennent border ton sommeil et apaiser tes souffrances en un câlin très affectueux.
Avec émotion, je publie cette page et t'envoie tout le courage qu'il te faut encore et encore, petit bonhomme que je ne connais pas... Que tous les lecteurs et auditeurs t'offrent la même énergie positive.
Douce nuit à toi, Petit Lenny, des baisers tout doux, 
Tippi.



lundi 30 juin 2014

EVELYNE DE GRACIA - LE CHEMIN DE L'ECOLE









Le chemin de l'école


Laisser l'enfant faire seul
Ses premiers pas
Sur le chemin qui part de la maison.

Les premiers pas qui le conduisent
Seul sur le chemin
Vers la maison.
Sont liberté.

Vers la maison garçon, fille,
Avec le désir d'être grand
Pour ses parents.

D'être grand tout seul
Grâce à  lui et
Sans personne.

Grâce à lui unique,
À grandes avancées
Pas à pas
Vers la conquête de soi

Il va.


Pas à pas
Ses premiers pas
Guident les autres
Jusqu'au dernier.

Toutes nos conquêtes
Et toutes nos quêtes
Se succèdent
Au rythme du pas de cet enfant.

L'enfant c'est nous
Encore ici et
Quelque part
Là bas.

La marche est longue
Et laborieuse,
Sérieuse,
Joyeuse,
Heureuse et triste
Dans les détours.

La marche
C'est la vie.



©Evelyne de Gracia










mardi 4 mars 2014

TippiRod - Maternellement










Tous les enfants sont des joyaux

D'une valeur inestimable

De notre vie, ils sont le prix

Ils sont à jamais imbattables

A rendre dérisoires les p'tits maux

Etres seuls dont on se soucie.







Fils de la mer, tu es le mien



Petit homme de mon grand amour


Tu es le portrait, trait pour trait

De l'être auquel j'appartiens

Souvent râleur, souvent grand cœur

De toi jamais on ne fera le tour

Il ne s'agit pas que tu sois parfait

Laisse-nous seulement le goût du bonheur









Petite lumière, sache que je t'aime



Comme une autre partie de moi-même

Sans complaisance, et sans souplesse

Je fais de toi une vraie déesse

Tu symbolises tant de choses

Tout en sourire, tu es celle qui ose

Avec toute sa joie de vivre

Etre présente et rester libre











L'Épiphanie, ton jour de fête


Fait de toi notre petite reine

Tu vis sereine dans le royaume

Où nous avons pour t'accueillir

À quatre, tout fait pour te chérir

Chaque mot, chaque rire que tu nous donnes

Colorent la vie d'un air de fête

Que tu orchestres en souveraine




***


Prenez mon cœur plein à craquer

Il suffirait pour le briser

Qu'un seul de vous vienne à manquer

Soyez toujours libres de vous

Même s'il faut faire bien des remous

Accordez-vous tous les atouts!



Le poème dont je suis le plus fière, tellement il traverse toutes les périodes ; il est écrit pour des enfants, qui ont traversé l' adolescence , maintenant ce sont de jeunes adultes et les mots sont presque tous, toujours d'actualité ; je revendique une écriture instinctive, je le ressens très fort de par cette expérience.






Louise Attaque,
 le diapason de nos goûts disparates!





Texte protégé et déposé