Sous chacune des images ci-dessous se cache un texte de Louyse Larie interprété tour à tour par Naïade, Mathieu LaManna, Java, Aubrée, Evelyne De Gracia, et moi Tippi votre voix de l'écho !
Vous avez apprécié votre visite ? Vous pouvez la poursuivre en cliquant sur l'image animée ci-dessous et accorder un vote de sympathie et de soutien à Louyse Larie qui est en compétition sur Short Edition et qui saura vous remercier.
Je
sais que c'est un sujet que je commence à épuiser, les drapeaux,
les idéaux, les trahisons et tutti quanti. J'ai une excuse, ma muse
vient de se réinstaller, enfin réinstallée, je ne sais pas? Elle
est encore assise sur le sofa et n'a pas enlevé sa veste,elle se
sifflote pas non plus, ce qui n'est pas bon signe. Alors j'ai voulu
lui montrer que sa présence changeait les choses, je suis allé au
plus court afin qu'elle sente que les beaux jours peuvent revenir; Et
puis la nuit dernière était "nuit des étoiles" je
voulais lui faire un clin d'oeil à elle et à elles. Allez donc
jusqu'au bout et soyez indulgent pour elle et pour moi. Mais pas de
béni-oui-oui. Si ça ne vous plait pas, nous acceptons tous deux la
critique...
Avant
de me lancer dans l’exercice, j’ose espérer que le tutoiement ne
te dérange pas. De toute façon, si le vouvoiement avait été de
mise, j’aurais écrit « cher vous », mais c’est bien
à toi que je veux parler, à toi seul. Vous n’a donc rien à faire
ici ! En réalité, je n’éprouve pas l’envie de te parler,
je dois m’y coller avec mes compères. On nous pousse à écrire
sur toi, c’est l’intitulé ! Cette fois-ci, tu es le sujet et tu
dois être ravi, toi que tes fonctions conduisent plus souvent à
œuvrer comme complément. Pour me démarquer, j’ai décidé non
seulement d’écrire sur toi, mais de t’écrire directement. Il
fallait quand même que tu saches qu’on se soucie de toi !
Rien d’étonnant à ce que les autres auteurs, eux, relatent une
histoire intime, tant tu incarnes la dynastie des pronoms personnels.
Ils oublient sans doute que tu es avant tout singulier, unique et
pluriel à la fois, ce qui te confère un statut à part. Tout le
monde pense te connaître, mais tu verras que si chacun aura écrit
sur toi, ce ne sera pas sur – ni sous – le même toi. C’est
l’avantage de te présenter seul devant les auteurs, libéré des
affres d’une consigne à rallonge. Quelques participants rechignent
à parler de toi publiquement, arguant que ce n’est pas chose
aisée. Bien au contraire, c’est si facile de cette façon, l’air
de rien, histoire de brouiller les cartes !
J’avoue,
si je n’ai pas hésité une seconde à prendre ma plume, je n’ai
pas la moindre idée de ce que je souhaite te dire, et pourtant, je
reste persuadé que tu ne t’en offusqueras pas, peu habitué que tu
es à recevoir de tels honneurs. Disserter sur toi évite de parler
de soi, d’eux, de nous ou de moi-même. Tu me suis ? Comment ?
Tu es toi ? Ah ah, très drôle ! Oui, et moi, moi…Bref,
qu’importe donc ce que j’ai à te dire, l’essentiel est de
diluer tout égoïsme, et de s’intéresser parfois aux autres, à
commencer par toi ! Il est d’ailleurs préférable de suivre
cette philosophie pour t’appréhender au mieux sans se casser les
dents sur le sujet. Et de toi à moi, je t’aurais bien
remplacé d’un mot réinventé pour l’occasion : toiser,
c’est-à-dire se mesurer à toi, modestement.
En
parlant d’humilité, je te prie de ne surtout pas me répondre car
tu serais tenté de parler de moi !
Texte sans l'illustration en bas de page, pour plus de facilité de lecture. Format original de l'illustration en cliquant ici
*Le pantoum est d'origine malaise. Habituellement il se compose de six quatrains, parfois plus, à rimes croisées : le deuxième et le quatrième vers de chacun d'eux deviennent le premier et le troisième vers du quatrain suivant. De plus, le premier vers du premier quatrain forme le dernier vers du dernier quatrain. Il peut se lire de haut en bas et de bas en haut. L'originalité du pantoum réside dans le sens : il développe dans chaque strophe, tout au long du poème, deux idées différentes, l'une contenue dans les 2 premiers vers de chaque strophe, l'autre contenue dans les 2 derniers vers de chaque strophe.
Ici en voici un essai, soumis à la critique bienveillante.
____________
Pantoum pour Un bouquet de rosée
L'aube s'habille d'une robe d'argent ! Jour nouveau, promesse de bonne fortune. Riches heures à venir ! Vivre est urgent Quand il faut saisir occasion opportune.
Jour nouveau, promesse de bonne fortune... Je vais d'un bon pas vers un nouveau destin. Quand il faut saisir occasion opportune, Autant le faire joyeux et plein d'entrain.
Je vais d'un bon pas vers un nouveau destin Afin, enfin, de pouvoir trouver l'amour. Autant le faire joyeux et plein d'entrain, Quelques heures d'un jour c'est tellement court !
Afin, enfin, de pouvoir trouver l'amour Je tiens dans la main un bouquet de rosée. Quelques heures d'un jour c'est tellement court... Pourtant, je le sais, tel bouquet est osé.
Je tiens dans la main un bouquet de rosée. Une rosée d'aube est sublime richesse Pourtant, je le sais, tel bouquet est osé Te trouverai-je avant qu'elle ne disparaisse ?
Une rosée d'aube est sublime richesse Que dire de la passion qui brûle en moi ! Te trouverai-je avant qu'elle ne disparaisse ? Amour et rosée s'évaporent, je crois.
Que dire de la passion qui brûle en moi Quand passent les heures et que je reste seul ! Amour et rosée s'évaporent je crois. Quand l'espoir meurt le temps d'une nuit linceul
Quand passent les heures et que je reste seul Je sais que les aubes sont navrantes. Pourtant, Quand l'espoir meurt le temps d'une nuit linceul L'aube s'habille d'une robe d'argent.
*Un grand merci à l'auteur et poète Mathieu La Manna de venir à son tour gentiment prêter sa voix sur Votre Echo. Un vrai plaisir pour nous tous que ce si sympathique accent du Canada ! Vous pouvez retrouver Mathieu sur Variations d'une plume , sur Facebook,et sur iPagination