MISE EN VOIX LOUYSE LARIE
Mes nuits
Le
soleil s’est couché…
Et
les couleurs s’estompent
Ma
ville s’endort
Tandis
que mes fantômes s’éveillent
Leur
armée marche en rang serré
Au
pied de mon lit
Et
ma peur reconnaît là, encore, des silhouettes
Que
ma poitrine transforme en mille douleurs
Je
regarde mes certitudes plastronnant menton levé
Soulevant
des bottes aux couleurs de mes illusions
Tandis
que des plafonds tombent des drapeaux
Oripeaux
dont elles s’habillent en riant.
Ma
chambre s’est faite oubliettes
Aux
multiples rêves reclus à jamais
Et
dont les murs suintent de mots mortels
Aux
dards effilés. Aux cris assassins.
Ainsi,
doutes et trahisons
Implacables
ennemis de ma raison
Rythment
les pas d’une troupe grimaçante
Plus
armée qu’aucune guerre n’aura jamais vue
Peu
à peu les heures tombent en phosphorescences
Comme
ces corps désarticulés qui jonchent ma conscience
Attendant
une aube qui tout à l’heure les relèvera de leur mort
Pour
leur faire recommencer demain leurs terribles chutes
Les
promesses ferment le cortège
Bannières
levées dont l’étoffe n’est plus qu’un voile
Dont
les lettres qui hier faisaient briller les oriflammes
Ne
sont plus que propos en quête d’étoiles
Quand
enfin le premier rayon du jour
Se
dessine sur la peau
D’un
rêve qui tout à l’heure couvrira de couleurs
Les
évanescences grisâtres de mes nuits.
Nota:
J'ai demandé, supplié, prié à genoux qu'une muse daigne enfin
prendre le chemin de mon esprit. Aucune depuis des semaines n'a
daigné m'accorder la moindre parcelle de son temps. Tout à l'heure
j'en ai vu passer une, camouflée mais facilement reconnaissable,
elle semait des mots derrière elle. J'ai couru, elle a couru aussi,
quand finalement épuisé j'allais m'arrêter, c'est dingue
l'endurance des muses, j'ai attrapé un bout de sa cape, il en est
tombé quelques-uns de ces mots . Elle s'est arrêtée et me
transperçant d'un regard meurtrier m'a dit: "Tu me voles? Et
bien soit, recueille ce qui est tombé, mais sache que dans ce que tu
ramasseras il y aura peu de joies, utilise les au mieux" A vous
de me dire si je les ai bien cousus. J'aimerais qu'elle soit contente
et pourquoi pas ...revienne.
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Merci à toi Louyse. Il y a des gens que j'ai croisé ces dernieres années chez qui j'ai décelé une âme généreuse, tu en fais partie. Ton accent met des cigales dans mes oreilles, tes mails de la joie dans mes veines, c'est bon, ça inonde tout mon corps, un peu comme le soleil de chez toi lorsqu'il réchauffe les couennes restées trop longtemps à l'ombre. Merci Louyse, merci
RépondreSupprimerJava
Je découvre tout ce que je n'avais plus lu de toi depuis mon départ, j'aime quand tu poétises ! Les muses, lorsqu'elles s'envolent, laissent déchirures de voiles en lambeaux et tu as bien su le conter, mais on ne rattrape pas le vent, lorsqu'il prend le large ? J'ajouterais aux cigales de Louyse, pour la rime, pff... des criquets dans les orteils, ah, ah, pour t'extorquer un sourire !
RépondreSupprimerEt voici maintenant notre cigale sur tes mots ! C'est super tout simplement ! Tous ces amis qui te célèbrent car toi tu es un Homme et pas un bipède pensant ! Ce texte, je l'adore !! Gros bisous à tous les deux et CHAPEAU BIEN BAS !!!
RépondreSupprimerMerci infiniment Jacques pour ces mots à mon endroit qui me vont droit au cœur..
RépondreSupprimerSache que j'ai fait la même observation en ce qui te concerne, et que vu que les âmes généreuses ne prouvent leur plein éclat qu'au fil de l'épreuve, voire du chagrin, elles n'en ressortent que doublement partageuses..
Joyeuses fêtes cher Jacques, à bientôt :-)
Quelques chaleureuses cigales dominicales à l'endroit d'une très sympathique Zibe..
RépondreSupprimerBonnes fêtes..
Et voici ma chère Gavroche posée sur les jolis mots de Java et sur mes couleurs vocales...
RépondreSupprimerC'est du pur plaisir, ô combien rassérénant que d'en découvrir la sonorité , l'enthousiasme et la chaleur humaine qu'il me plaît de cueillir ici comme ailleurs..
Grand merci ma chère Epo..
Que les fêtes te soient lumineuses ainsi qu'à tous ceux qui liront mon message, à bientôt :-)
"Merci à toutes... Pourquoi il n'y a que des filles?"
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